Secteur Minier: Oligui Nguema Impose la Transparence Totale

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Secteur Minier: Oligui Nguema Impose la Transparence Totale
Secteur Minier: Oligui Nguema Impose la Transparence Totale

Africa-Press – Gabon. Le Chef de l’État a exigé, lors du Conseil des ministres du 18 décembre 2025, la publication de l’intégralité des conventions minières ainsi qu’un audit approfondi des contrats signés entre 2010 et 2024. Cette directive, qui s’inscrit dans le cadre des discussions avec le Fonds monétaire international (FMI), vise à assainir la gestion des ressources extractives et à garantir une meilleure redistribution des richesses nationales.

Au cours du Conseil des ministres tenu ce mercredi 18 décembre, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a instruit le gouvernement de procéder à la publication intégrale de toutes les conventions minières liant l’État gabonais aux entreprises privées. C’est un signal fort envoyé aussi bien aux partenaires internationaux qu’aux opérateurs du secteur extractif.

Cette décision ne s’arrête pas à une simple mise à disposition de documents. Elle s’accompagne d’une exigence d’audit exhaustif couvrant la période 2010-2024. Cette fenêtre temporelle, qui englobe les deux septennats de la gestion d’Ali Bongo Ondimba, suggère une volonté manifeste de faire la lumière sur les conditions d’octroi des permis et les avantages fiscaux accordés durant les quinze dernières années.

Gage de crédibilité face au FMI

Cette offensive pour la transparence intervient dans un contexte de négociations serrées avec le Fonds monétaire international (FMI). Pour les institutions de Bretton Woods, la clarté dans la gestion des ressources naturelles est souvent une condition sine qua non pour le maintien des appuis budgétaires. En accédant à cette exigence, Libreville cherche à renforcer sa redevabilité et à crédibiliser sa signature sur la scène financière internationale.

Au-delà de l’aspect comptable, l’objectif affiché par la présidence est de restaurer l’équité. Il s’agit de s’assurer que les conventions en vigueur respectent les intérêts souverains du Gabon et que les retombées économiques profitent réellement au développement du pays. L’audit à venir pourrait déboucher sur des renégociations de contrats si des déséquilibres flagrants venaient à être constatés. Pour les observateurs, cette mesure marque une étape décisive dans la rupture avec les pratiques d’opacité qui ont longtemps caractérisé le secteur minier national.

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