Africa-Press – Gabon. À Libreville, le quartier Avéa 2, dans le 2e arrondissement de Libreville, est au centre d’une affaire de maltraitance, d’une cruauté inouïe. Une adolescente de 14 ans a été mutilée par sa propre famille sous prétexte de «sorcellerie». Une affaire sordide qui vient encore une fois mettre l’accent sur la protection de l’enfance en République gabonaise.
Selon le journal en ligne, Ogooué info, la question de la protection de l’enfant est encore à l’ordre du jour à suite à l’information selon laquelle, une adolescente de 14 ans aurait été mutilée et brûlée par ses proches. L’alerte a été donnée par une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux. On y découvre la jeune enfant, le corps couvert de cicatrices, dénonçant ses propres bourreaux.
Notre confrère révèle que l’enquête révèle un scénario d’épouvante. En effet, le 27 novembre dernier, la jeune fille a été entraînée sur un terrain familial par ses tantes, sa grand-mère et sa sœur aînée.
Accusée d’être à l’origine des décès successifs de sa mère, de son grand-père, de son frère, ainsi que de la stérilité de sa tante, l’adolescente a subi une sentence barbare. Ligotée, elle a été brûlée sur tout le corps avec un fer à repasser chauffant et piquée aux côtes avec un couteau chauffé à blanc.
Une fuite pour la survie
Promise à une mort certaine le lendemain, la jeune victime est miraculeusement parvenue à s’échapper, à l’aube. Cette terreur a également frappé son petit frère âgé de 11 ans. Par crainte de subir le même sort, l’enfant a choisi la dureté de la rue plutôt que l’enfer familial, avant d’être secouru par un citoyen, le 15 décembre.
Le dénouement provisoire de cette affaire suscite de vives émotions. Déférés devant le tribunal spécialisé, le 24 décembre dernier, les agresseurs ont reconnu l’intégralité des faits. Toutefois, malgré la barbarie et les sévices, les accusés ont été laissés en liberté provisoire.
L’oncle de la victime, militaire, ayant pris part aux tortures, a été simplement remis à la disposition de sa hiérarchie.
Cette affaire remet brutalement en lumière l’urgence d’un renforcement de la protection de l’enfance en République gabonaise face aux agissements de certains parents.
Thécia Nyomba





