Africa-Press – Gabon. Les Panthères du Gabon, équipe nationale séniore de football, ont connu une élimination prématurée lors de la Coupe d’Afrique des nations (Can) Maroc 2025. Et pourtant, ce tournoi suscitait d’importantes attentes autour du onze national. Face aux Lions indomptables du Cameroun, puis face aux Mambas du Mozambique, les poulains du sélectionneur Thierry Mouyouma, se sont inclinés, scellant quasiment leur sort pour la suite de la compétition. Deux défaites qui ont le mérite de dévoiler les faiblesses, mais surtout l’absence profonde d’une organisation axée sur le long terme.
Dès la composition des groupes pour cette 35e édition de la Coupe d’Afrique des nations (Can) Maroc 2025, les Gabonais ont dû composer avec des adversaires coriaces à savoir le Cameroun et la Côte d’Ivoire, complétés par le Mozambique. Ce qui, inéluctablement, a mis en lumière à la fois les points forts et les vulnérabilités structurelles du groupe gabonais. L’échec à franchir les obstacles Lions indomptables du Cameroun (0-1) et Mambas du Mozambique (2-3) a ainsi réveillé des débats sur la gestion sportive au niveau nationale, la préparation de l’équipe et la stratégie collective.
Améliorer les infrastructures et surtout les circuits de formation au Gabon
Le premier duel, face au Cameroun, comme le second match, face à la Mozambique, a mis en évidence des lacunes offensives dans la finition et la construction des attaques tout en révélant les difficultés défensives (un Bruno Ecuélé Manga vieillissant). Dans ce contexte, cohésion du onze national et la capacité du groupe à adapter son plan de jeu en fonction des situations rencontrées sur le terrain a été mis à l’épreuve.
Du coup, les fans et observateurs estiment que les choix du coach Thierry Mouyouma ont pesé sur le parcours. Ceci d’autant que l’on ne pourrait expliquer le choix d’untel par rapport à un autre qui, lui, a de bien meilleures performances en club, mais qui n’a pas été sélectionné. Parmi les critiques souvent évoquées, on retrouve des décisions concernant cette composition de l’équipe, l’équilibre entre expérience et jeunesse, ainsi que les ajustements tactiques en cours de match. L’entraîneur est parfois pointé du doigt pour des substitutions tardives ou pour des choix de positionnement qui n’ont pas permis d’exploiter pleinement les forces disponibles. Ce qui a pu, estiment ces observateurs, limiter le potentiel des Gabonais.
L’absence d’un championnat national consolidé est aussi citée comme un élément aggravant pour la sélection. Sans une compétition domestique régulière qui offre un vivier d’élites compétitives et des matchs de haute intensité, le renouvellement de l’effectif se révèle malheureusement lent et insuffisant. Au regard de la prestation du groupe, on a bien compris qu’il y avait un problème de profondeur de banc. Le manque de rythme des joueurs évoluant majoritairement à l’étranger ou dans des clubs moins compétitifs affectant les performances de l’équipe. D’où la nécessité d’améliorer les infrastructures et surtout les circuits de formation au Gabon.
Envisager une planification à long terme, investir dans des compétitions domestiques
En attendant le match Gabon-Côte d’Ivoire et Cameroun-Mozambique, pour la dernière journée dans le groupe F, le 31 décembre, le Gabon d’Aubameyang qui totalise zéro point, est déjà éliminé. A moins d’un miracle lors de ces dernières confrontations. Toutefois, au regard de ce qu’a montré le staff gabonais et l’ensemble de l’équipe, il y a lieu d’envisager une planification à long terme, d’investir dans des compétitions domestiques de haut niveau et d’optimiser la gestion du vivier de talents locaux et expatriés.
L’épisode marocain peut servir de catalyseur pour lancer des réformes structurelles, allant du développement des centres de formation à l’alignement des programmes de préparation physique et mentale. Si ces axes sont correctement mis en œuvre, le Gabon pourrait non seulement retrouver le chemin des phases finales, mais aussi présenter une équipe plus homogène, aguerrie et mieux équipée pour relever les défis futurs.
