Africa-Press – Gabon. Luanda, la capitale angolaise abrite depuis vendredi, les championnats d’Afrique de Judo, cadet et junior. Alors que les meilleurs jeunes judokas du continent s’affrontent, le Gabon brille une nouvelle fois par son absence. Ni les cadets, ni les juniors gabonais ne participent à ces compétitions organisées par l’African Judo Union, au grand dam d’un sport pourtant riche en espoirs.
Aucun compétiteur gabonais n’est donc visible sur les tatamis du Complexe Desportivo Cidadela de Luanda où se tiennent les championnats d’Afrique de Judo. Mais sur les tatamis. Une situation qui fait écho à l’absence déjà remarquée de l’équipe senior lors du dernier championnat du monde à Budapest, accentuant une crise silencieuse qui frappe de plein fouet la discipline au Gabon.
Cette absence laisse perplexe: manque d’accompagnement? Défaillance institutionnelle? Faute de financement? Autant de questions qui traduisent un recul inquiétant, au moment où le judo national semblait amorcer une dynamique positive.
Pourtant, le potentiel est bien là. Lors de la précédente édition à Dakar, les jeunes judokas gabonais avaient décroché neuf médailles, avec notamment Moussadji Haldrick sacré meilleur judoka chez les cadets. Le judo est indiscutablement l’une des disciplines les plus structurées et prolifiques du sport gabonais.
Au fil des années, des générations de champions ont émergé grâce à un travail de formation intense. Mais depuis quelque temps, les signaux d’alarme se multiplient: absence répétée aux grandes compétitions, difficultés logistiques, retards dans les prises en charge des athlètes, etc.
Ces problèmes contrastent avec les efforts fournis sur le terrain par les clubs, les entraîneurs et les jeunes sportifs. L’absence du Gabon à Luanda est donc bien plus qu’un simple faux pas: c’est un nouveau coup dur pour l’avenir du judo national.
Alph ’-Whilem Eslie et Nkili Akieme
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