Africa-Press – Gabon. Ayant exercé en tant que répétiteur sans diplôme d’enseignant, Romain Roger Mouketou a récemment été écroué à la prison centrale de Mouila, dans la province de la Ngounié. Ce compatriote de 44 ans est soupçonné de viol sur mineur. Certaines de ses victimes présumées, ses «élèves», étaient âgées de 10 ans au moment des faits qui se seraient répétés plusieurs années durant, couverts par le silence des parents.
Romain Roger Mouketou séjourne depuis quelques jours à la maison d’arrêt de Mouila, chef-lieu de la province de la Ngounié, informe ce lundi 1er décembre 2025 le quotidien L’union. Ce compatriote de 44 ans, sans emploi et domicilié à Pototo, quartier de Ndendé, est poursuivi pour présomption de viol sur mineur de moins de 18 ans. Il est présenté par nos confrères comme un faux répétiteur aux pratiques douteuses.
Décroché scolaire depuis plusieurs années et sans formation pédagogique, Mouketou s’était en effet autoproclamé répétiteur. Il proposait des cours de soutien dans toutes les disciplines à de jeunes élèves, moyennant rémunération des parents. Mais derrière cette façade éducative, l’homme aurait abusé sexuellement de ses élèves pendant de longues années, sans éveiller de soupçons, jusqu’à la dénonciation de ses jeunes victimes présumées.
Selon le quotidien, il a fallu attendre le courage de trois jeunes filles, âgées de 10, 11 et 12 ans, élèves en classes de 6e et 5e, pour que l’affaire éclate. Elles ont confié leurs souffrances à la responsable du service social du lycée Paul-Marie-Yembit. Celle-ci a immédiatement alerté les parents et enclenché une procédure administrative.
L’enquête et l’arrestation
Si certaines familles avaient préféré «le silence et la préservation des liens parentaux», retardant ainsi la plainte contre le violeur présumé, c’était sans compter la détermination de cette responsable qui a tenu à dénoncer les faits présumés. Les choses se sont très vite enchaînées par la suite.
La brigade de gendarmerie de Ndendé a ouvert une enquête qui a conduit à l’interpellation de Mouketou. Placé en garde à vue, il a d’abord nié les faits en bloc, affirmant n’avoir commis que «des attouchements sans pénétration». Mais il finira par se rétracter, admettant ses actes et s’interrogeant lui-même: «Je ne comprends pas ce qui a bien pu m’arriver pour commettre ces faits.»
Présenté devant le parquet de la République près le tribunal de première instance de Mouila, le juge instructeur a ordonné son incarcération. Il a été écroué à la maison d’arrêt de Mouila pour présomption de viol sur mineur de moins de 18 ans.
