Accès Numérique pour 66 Millions D’Africains Grâce À la BAD

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Accès Numérique pour 66 Millions D'Africains Grâce À la BAD
Accès Numérique pour 66 Millions D'Africains Grâce À la BAD

Africa-Press – Guinee Bissau. La Banque africaine de développement a connecté 66,5 millions de personnes aux services TIC de base au cours de la dernière décennie, grâce à une campagne d’infrastructure ciblée, priorisant certaines des régions les plus isolées du continent.

Cette réalisation intervient alors que l’Afrique fait face à une fracture numérique critique – seuls 12 % des zones rurales disposent d’une connectivité numérique – ce qui a freiné le développement économique et l’accès aux services essentiels.

Des projets majeurs pour élargir la connectivité

Le projet de la dorsale centrafricaine (Central African Backbone) illustre l’approche de la Banque. Il relie des pays enclavés aux réseaux mondiaux via des connexions en fibre terrestre au système de câbles sous-marins SAT3. Grâce à ce projet, le Cameroun, le Tchad et la République centrafricaine sont désormais connectés aux réseaux numériques internationaux.

En République centrafricaine, par exemple, le projet a permis l’installation de 900 km de fibre optique et la construction de 11 sites techniques, ce qui a fait passer le taux de pénétration d’Internet de 2,2 % à 30 %, créé plus de 4 000 emplois et réduit le coût des données Internet de 67 %.

De même, le réseau à large bande d’Afrique de l’Est (East Africa Broadband Network) a établi des connexions transfrontalières entre cinq États de la Communauté d’Afrique de l’Est – Burundi, Kenya, Rwanda, Tanzanie et Ouganda – en les reliant à des passerelles mondiales via des systèmes de fibre sous-marine.

Des avancées notables dans les zones rurales

La stratégie de la Banque a fortement mis l’accent sur les zones rurales mal desservies, en mobilisant des financements publics, des partenariats public-privé et des mécanismes de partage des risques pour rendre les investissements privés viables dans des marchés auparavant peu rentables.

Ces efforts ont permis aux agriculteurs d’accéder aux prix des marchés en temps réel et aux prévisions météorologiques, aux étudiants des zones reculées de participer à des programmes d’éducation numérique et aux professionnels de santé de fournir des services de télémédecine aux communautés isolées.

Une révolution mobile en plein essor

L’expansion du haut débit mobile s’est révélée particulièrement transformative, avec une couverture qui atteint désormais 89 % du continent. Selon les données de l’industrie, le nombre d’abonnements mobiles devrait passer de 489 millions en 2022 à 692 millions en 2030, selon la GSMA, une organisation professionnelle du secteur. Cette croissance devrait alimenter le développement des services fintech et de télésanté, entre autres.

Les investissements de 2,9 milliards de dollars de la Banque au cours des dix dernières années se sont concentrés sur la construction d’infrastructures dorsales, la création d’un environnement réglementaire favorable, le développement des compétences numériques et le soutien aux entreprises technologiques.

Ces avancées en matière de connectivité placent l’Afrique en meilleure position pour participer à la quatrième révolution industrielle, qui nécessitera des infrastructures numériques améliorées pour alimenter l’intelligence artificielle, la blockchain et les applications de l’Internet des objets à travers le continent, créant ainsi des emplois mieux rémunérés.

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