Des magistrats menacent de descendre dans la rue : Charles Wright dénonce un ‘’acte de sabotage’’

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Des magistrats menacent de descendre dans la rue : Charles Wright dénonce un ‘’acte de sabotage’’
Des magistrats menacent de descendre dans la rue : Charles Wright dénonce un ‘’acte de sabotage’’

Africa-Press – Guinée. Pour protester contre la suspension du juge Moussa Camara et le substitut du procureur de la République prèsle tribunal de première instance de Labé, Cé Avi Gamy, l’Association des magistrats de Guinée (AMG) entend d’organiser un sit-in devant la Cour suprême le 7 septembre et une marche pacifique le 12 septembre prochain à Kaloum.

De retour d’une mission au Congo, le ministre de la justice, Alphonse Charles Wright a confié à la presse que ‘’les questions institutionnelles dépassent les questions de personnes. Quand on parle de grève, on suppose le respect d’un certain de conditions. C’est un simple débrayage que certains entendent organiser en violation de tout ce qui est obligations déontologiques que commande le statut de magistrat’’.

Avant d’enseigner : ‘’Quand vous voulez exercer un droit en prenant le respect de la légalité, vous devez éviter de tomber dans l’illégalité. Dans tous les pays du monde, quand une association professionnelle quelconque veut aller en grève, la loi impose nécessairement le respect d’un certain nombre de procédures. Mais en l’espèce, je ne parle pas de grève, je parle d’un acte de sabotage. Je suis clair là-dessus. Les questions institutionnels se règleront de manière institutionnelle. Dans les jours à venir, nous prendrons la décision qui s’impose’’

Selon le ministre Wright, ‘’les magistrats qui ont compris, savent une chose : on ne peut pas priver les citoyens de leur droit d’accès à la justice. Quelle que soit votre colère, quel que soit votre désaccord, vous ne pouvez pas ce pourquoi vous avez prêté serment, priver les citoyens d’accéder à la magistrat. Aller jusqu’à appeler des magistrats chaque matin pour leur demander : ‘Est-ce que vous êtes en fonction ? Vous ne devrez pas aller’. Cette forme d’harcèlement va cesser’’.

Il rappelle que ‘’la responsabilité professionnelle d’un magistrat est personnelle. Lorsqu’on veut aller en grève, on informe une autorité et on donne un préavis et on pose un certain nombre de revendications. On laisse tout ça et on dit que fermer les cours et tribunaux. Tous les magistrats qui n’ont pas pu faire des vacances en bonne et due forme et selon le calendrier établi, j’ai déjà confié le travail judiciaire à l’inspection des services judiciaires. On me fera le compte rendu de ça, je prendrai la mesure qui s’impose’’.

‘’Tous les magistrats qui ont compris, qui ont des obligations déontologiques et éthiques, continueront à servir. Nous n’avons aucun problème contre qui que ce soit. Quand vous n’êtes pas d’accord sur une décision du ministre de la justice, vous pouvez attaquer la décision devant la cour suprême ou aller vous défendre devant le conseil supérieur de la magistrature (…). L’Etat, c’est l’ordre et la discipline. On prendra des mesures. Faire des sit-in ne veut rien dire. L’institution judiciaire dépasse ma personne. C’est une question institutionnelle. Elle se règlera de manière institutionnelle’’, souligne le garde des sceaux.

Il dit n’avoir ‘’jamais fermé les portes du département de la justice. Ce qui est gravissime ici, vous voyez des magistrats en robe dans une salle de presse. Ça, c’est ramener la magistrature à un niveau très bas. La robe du magistrat est sacrée. C’est comme un militaire qui porte une tenue pour dire qu’il va aller faire la guerre dans sa famille. Tenue est républicaine. Elle n’est pas faite pour des intérêts particuliers. Lorsque le magistrat banalise sa robe pour laquelle on doit le respecter, quelles sont les obligations déontologiques liées à notre métier de magistrat ? Il y a un conseil supérieur de la magistrature qui est saisi. Il fera son travail en toute indépendance. Sur le plan administratif, nous prendrons des mesures qui s’imposent’’.

Salimatou BALDE,

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