Africa-Press – Guinée. Après le récent recrutement dans l’armée, le ministère de la défense nationale a essuyé des critiques. Amené à commenter cette situation, le général à la retraite Aboubacar Sidiki Camara alias Idi Amin a laissé entendre que des candidats ont été recalés pour plusieurs motifs.
‘’Des recrues ont été exclues des centres d’instruction. L’armée est un métier très difficile qui demande de la santé, de l’honnêteté et de l’engagement. C’est une vocation. On ne vient pas dans l’armée parce qu’on n’a pas de boulot. On vient dans l’armée parce qu’on désire servir sous le drapeau. L’armée, c’est la partie saine en santé et même moralement, ça doit être la partie saine de la population’’, indique le ministre de la défense nationale.
‘’Nous avons fait une procédure de recrutement. Mais, ce que vous voyez chez nous, vous ne le voyez nulle part. En matière de transparence, au niveau de l’armée, donnez un pays limitrophe qui a fait la procédure de recrutement dans l’armée comme la Guinée le fait au temps du CNRD. On a fixé les critères de recrutement. On a fait appel à tout le monde’’, rappelle le général à la retraite Aboubacar Sidiki Camara.
Il dénonce des cas de fraude dans les opérations de recrutement. ‘’Il y a des gens qui ont estimé qu’il faut tromper notre pays, falsifier les diplômes et les certificats de naissance, les certificats de visite et de contre-visite. Ils ont envoyé. Nous, nous avons défini un critère. Quand la personne remplit ce critère, il envoie ses dossiers sauf que nous ne délivrons pas les papiers’’, assure-t-il.
Et de poursuivre : ‘’On s’est rendu compte qu’il y a des gens qui ont été opérés au niveau du pied ou du ventre, mais ils l’ont caché (…). Après un mois dans les camps, les défaillances commencent à se sentir. Celui qui dit qu’il est né en 1995 alors qu’il est né en 1988, face à l’épreuve physique, le manque de sommeil, ça demande la jeunesse. Et quand les défaillances se présentent, il faut les mettre hors de l’armée’’.
‘’Pour avoir 10 pilotes, on est obligés de recruter 100 jeunes. Dans tous les pays du monde, au bout de 6 à 8 mois de formation de pilotage, vous n’aurez que 10 jeunes qui peuvent piloter. La sélection est naturelle. L’armée, c’est notre outil de défense. Eliminez 468 sur 7000 jeunes, je ne crois pas que ça soit mal’’, estime le patron du département de la défense nationale.
Boussouriou Doumba,
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Guinée, suivez Africa-Press
