
Africa-Press – Guinée. L’ancien ministre du travail et de la fonction publique a fait récemment une sortie médiatique. Julien Yombouno a justifié les raisons qui ont poussé les autorités à faire payer un montant de 100.000 GNF à chaque candidat au concours de recrutement à la fonction publique.
Julien Yombouno estime que sans l’assainissement du fichier, le gouvernement n’aurait pas pu organiser le concours de recrutement de nouveaux fonctionnaires.
‘’A un concours, il est clair que tout le monde ne sera pas retenu parce qu’il y a des critères spécifiques. Aujourd’hui, il y a 20.000 fonctionnaires qui vont être recrutés dont 10.000 fonctionnaires territoriaux. Je pense que c’est déjà beaucoup. Il n’y aurait jamais eu de concours ni de recrutement sans la biométrie pour l’assainissement du fichier qui a permis de libérer des postes’’, a-il dit.
Il affirme que l’assainissement du fichier de la fonction publique lui a valu d’être traité de ‘’tous les noms d’oiseaux. Tous ceux qui détenaient plusieurs matricules que j’ai supprimés ne sont pas contents (…). La biométrie a fait de moi le guinéen le plus nul’’.
Sur les 100.000 GNF payés par chaque candidat au concours de recrutement à la fonction publique, l’ex-ministre Yombouno assure que ‘’vous ne pouvez réussir dans la vie si vous ne faites pas une petite contribution pour vous-mêmes ou pour la nation. Les gens m’ont insulté, certains n’ont même que je vais cracher les 100 mille. Ils ont pensé que j’ai acheté la ville de Washington avec les 100 mille. Je leur ai dit que vous êtes vraiment naïfs’’.
Il affirme que ‘’les 100 mille sont logés dans un compte sécurisé à la Banque centrale et aucun franc n’a été touché parce que le système que j’ai mis en place avant même que les premiers 100 mille ne soient versés, j’ai écrit ministre de budget et de l’économie pour dire de nous donner un compte trésor où nous allons verser les 100 mille du concours’’.
Julien Yombouno précise que ‘’nous avons écrit pour avoir un budget pour l’organisation concours. Mais jusqu’au moment où je quittais, on n’avait pas eu les fonds nécessaires à l’organisation du concours. Moi, j’avais dit que je n’allais pas organiser le concours tant que je n’avais pas de budget, mais surtout tant qu’on n’a pas fini les opérations de certification en ligne des diplômes parce que vous connaissiez les guinéens. Puisqu’on a voulu certifier les diplômes en ligne, il faut que les gens nous disent que les diplômes sont authentiques et on communique même avec les universités étrangères’’.
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