Africa-Press – Guinée. Maître Galissa Hady Diallo, membre du collectif d’avocat de la défense d’Aliou Bah, a dénoncé mercredi ce qu’il qualifie de persécution judiciaire contre son client après le renvoi du verdict du procès en appel au 28 mai prochain.
L’avocat estime que ‘’la persécution est tellement flagrante que cela ne fait qu’exalter, ou revigorer le moral de M. Aliou Bah. C’est quelqu’un qui n’est pas atteint. C’est quelqu’un qui comprend que peut-être, il y a eu une telle envergure politique qu’on a besoin de mobiliser tous ceux que vous avez pu voir ici, de pickups de contingence militaire pour l’intimider, pour le persécuter, pour le pousser’’.
Maître Galissa Hady Diallo affirme que ‘’nous avons été poignants, nous avons été pertinents, nous avons été factuels dans nos démonstrations, dans nos plaidoiries. De L’autre côté, le parquet n’a pas apporté l’once d’une preuve de ce qu’il avance’’.
Selon l’avocat, ‘’ils ont prétendu avoir arrêté M. Aliou Bah pour des faits d’offense et d’injures contre le chef de l’État. Et pour la condamnation, ils disent qu’ils le condamnent pour avoir offensé le président de la République. Il y a une contradiction. Parce que dans l’état actuel des choses de notre pays, on n’a pas de président de la République. Et même la charte de la transition qui nous gouverne mentionne le président de la transition’’.
A l’issue des réquisitions et plaidoiries, la défense s’attendait à une délibération sur siège, ajoutant ‘’c’était d’autant plus pertinent de demander cela que c’est en conformité des dispositions du Code pénal qui exige que trois mois après l’appel, il faut qu’une décision de justice intervienne. C’est-à-dire qu’on aurait dû avoir une décision de justice depuis le 7 avril. Donc là, ils avaient l’occasion de rattraper déjà l’illégalité dans laquelle on est, mais la juge a décidé de façon souveraine pour renvoyer le 28 mai’’.
‘’Nous espérons qu’elle usera de la même souveraineté, de la même indépendance, de ce même impérium pour libérer, relaxer purement et simplement M. Aliou Bah qui n’a commis aucun fait’’, souligne Maitre Diallo, affirmant que ‘’si on veut le condamner pour autre chose que sur des bases légales, ça, c’est aussi à la juge d’en décider et à tous dans la société d’en assumer les conséquences’’.
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