Pénurie de Ciment: Alerte des Vendeurs et Briquetiers

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Pénurie de Ciment: Alerte des Vendeurs et Briquetiers
Pénurie de Ciment: Alerte des Vendeurs et Briquetiers

Africa-Press – Guinée. La crise qui secoue le secteur du ciment dans notre pays devient de plus en plus préoccupante. Ce vendredi, un reporter de VisionGuinee est allé à la rencontre d’Amadou Saara Baldé, vendeur de ciment au marché de Kindiady, dans la commune de Dubréka, et de Thierno Abdoulaye Baldé, briquetier.

Assis devant son magasin vidé de tout son contenu, Amadou Saara Baldé déplore cette situation qui continue de persister. Avant, il débarquait 3 à 4 camions-remorques. Aujourd’hui, aucune trace d’un sac de ciment n’est visible. Accroché à son téléphone, les appels des clients se multiplient.

‘’Ça fait trois semaines que nous ne vendons pas de ciment. Ça impacte énormément notre quotidien. Au niveau de la construction et de la briqueterie, rien ne marche. Notre activité repose essentiellement sur la vente du ciment. Donc, toutes nos activités sont au ralenti. Les fournisseurs nous ont dit qu’il y a une crise au niveau des usines. Que leur produit, qu’on appelle clinker, est en manque. Maintenant, on ne comprend rien’’, fustige-t-il.

À en croire ce vendeur, en plus du manque de ciment, le problème de transport est devenu un véritable casse-tête. ‘’Même si vous commandez du ciment à l’usine, il y a un problème de transport qui se pose. Nous avons appris que les transporteurs se dirigent vers la Guinée Forestière pour approvisionner le projet Simandou. Nous demandons aux autorités de prendre des précautions pour éviter que cette crise ne perdure. Parce que ça touche beaucoup de personnes, surtout les ouvriers qui gagnent leur pain ici’’.

Même son de cloche chez Thierno Abdoulaye Baldé, briquetier, qui voit ses activités réduites à la baisse suite au prolongement de cette crise. Selon lui, le sac de ciment qui était vendu à 75 000 GNF se négocie autour de 90 000 GNF.

‘’Actuellement, la souffrance ne fait que s’accroître. Difficilement, nous trouvons un sac de ciment par jour, pour ne pas rester comme ça sans travailler. À Sodefa, nous achetons un sac de ciment à 90 000 GNF, mais il faut livrer un combat. Quand un camion-remorque stationne, les gens accourent comme si c’était du riz qu’on vendait. On a appris que le ciment qu’ils fabriquent dans les usines est acheminé vers la construction des infrastructures de Simandou. Les petits sacs sont devenus rares, seuls les sacs de 5 tonnes sont fabriqués’’, affirme ce briquetier.

Il affirme qu’il parvient difficilement à joindre les deux bouts: ‘’J’avais, par jour, 5 à 6 manœuvres que je payais. Chacun d’eux pouvait travailler 3 sacs de ciment. Maintenant, si on ne gagne pas de ciment, ça devient compliqué. Si on fait une semaine sans travailler, comment allons-nous nourrir nos familles? Nous demandons au gouvernement de s’impliquer pour nous venir en aide’’, lance-t-il.

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