Africa-Press – Guinée. Ce samedi 14 juin, lors de l’assemblée hebdomadaire de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Souleymane Souza Konaté, coordinateur de la cellule de communication du parti, a critiqué le processus de recensement biométrique en cours, le qualifiant de ‘’biaisé’’.
Souleymane Souza Konaté a dénoncé plusieurs irrégularités dans le processus de recensement biométrique en cours dans notre pays.
‘’Dans les conditions recensement biométrique, la première grosse erreur, c’est de sortir les partis politiques et les organisations de la société civile. Nous avons rappelé que ce n’était pas possible. Les élections, c’est pour nous les compétiteurs. Tu ne peux pas faire un fichier électoral pour les compétiteurs s’ils ne sont pas représentés dans les organes censés établir ce fichier électoral. Les partis politiques, nous sommes des compétiteurs, on ne peut pas nous mettre à l’écart’’, a-t-il indiqué.
‘’Aujourd’hui, les défaillances sont concentrées à tous les niveaux. Vous venez dans certaines régions, beaucoup de kits ont été déployés. Prenez par exemple la région de la Haute Guinée. A Kankan seulement, on vous dit qu’il y a plus de 1500 hits qui ont été déployés. Vous venez en Moyenne Guinée, vous avez moins de kits. Vous venez en Guinée forestière, vous avez moins de kits’’, a-t-il ajouté.
En plus de Conakry, plusieurs défaillances sont signalées par le parti de Cellou Dalein Diallo au niveau de la diaspora.
‘’Dans certains quartiers, vous trouvez plus de 5 kits d’enrôlement. Dans d’autres quartiers, vous trouvez 2 kits, vous trouvez 3 kits. Et dans certains quartiers, les opérateurs de saisie qui sont déployés, la plupart ne maîtrisent pas l’outil informatique. Tout ça, ce sont des erreurs. Ce sont des erreurs du passé que le CNRD s’était engagé à corriger’’, a rappelé M. Konaté.
« « Aujourd’hui, partout dans la diaspora, on nous signale des problèmes. Le recensement était prévu là-bas pour le 20. Mais jusqu’à date, au Togo, ça n’a pas commencé. En Angola, vous n’avez que 5 kits. En Belgique, ils ont choisi un bâtiment qui ne peut pas abriter plus de 15 personnes alors que vous avez des millions de guinéens qui veulent se faire recenser de ce côté-là. En France, le processus s’est arrêté. En Côte d’Ivoire, ils ont arrêté le processus. Et jusqu’à date, ce processus n’a pas repris’’, a-t-il poursuivi.
L’UFDG et les Forces vives de Guinée continuent d’alerter le gouvernement sur la nécessité de trouver des solutions, car pour Souleymane Souza Konaté, ‘’il n’y a pas de paix dans l’injustice, il n’y a pas de paix dans l’exclusion, il n’y a pas de paix dans le pilotage à vue, il n’y a pas de paix dans le gangsterisme politique’’.
‘’À l’UFDG, nous observons, du côté de l’ANAD et des Forces vives, nous observons, nous continuons à alerter, nous continuons à interpeller le gouvernement pour que des solutions soient trouvées aux problèmes de notre nation. Mais ce qui reste sûr, nous n’accepterons pas qu’il y ait un hold-up électoral dans notre pays’’, a-t-il prévenu le CNRD.
‘’Nous n’accepterons pas le gangsterisme politique dans notre pays, nous n’accepterons pas que les voix des guinéens soient attribuées à quelqu’un qui ne le mérite pas. Il faut être clair là-dessus, on le dit d’un anglais français simple mais très simple’’, a-t-il poursuivi.
Malgré les défaillances dénoncées par l’UFDG, M. Konaté a assuré que son camp reste déterminé pour conduire son leader à la tête du pays. ‘’Nous restons mobilisés et nous sommes suffisamment recensés quand il y a élection aujourd’hui, ce que nous demandons, ce sont les conditions régulières. Nous n’avons aucun doute qu’à l’issue de cette transition, quelles que soient les machinations, Elhadj Cellou Dalein sera le président de la République en Guinée’’, a-t-il assuré.
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