Africa-Press – Guinée. Ibrahima Abé Sylla, candidat à la présidentielle sous la bannière du parti Nouvelle Génération pour la République (NGR), affirme vouloir incarner le changement attendu par les guinéens. Il promet, s’il est élu, de mener des réformes profondes pour transformer le pays.
Au cours du lancement de sa campagne, le candidat a retracé son parcours personnel. ‘’Je suis né à Kindia dans une famille du grand Almamy de Kindia. J’ai fait mes études à l’école primaire de Kindia, puis au lycée technique de Conakry. Après le bac, je suis allé à l’université d’Abidjan où j’ai obtenu mon diplôme de licence en mathématiques et physique. Après Abidjan, je suis allé à l’université du Maryland pour obtenir mon diplôme d’ingénieur en électricité, suivi d’études avancées en ingénierie et sciences multidisciplinaires à l’université de Pennsylvanie aux États-Unis’’, a-t-il déclaré.
Sa carrière professionnelle s’est déroulée aux États-Unis, où il a d’abord travaillé pour le géant General Electric, avant de servir le gouvernement américain au sein des départements en charge de l’énergie, des transports, de la défense, pour conclure au département d’État.
Après sa retraite de la fonction publique américaine, Ibrahima Abé Sylla déclare avoir fondé sa société, AIS International. Il affirme que celle-ci se classe ‘’à la 4e place aux États-Unis parmi les petites entreprises’’ et est spécialisée dans l’électricité, l’électronique, les télécommunications, le multimédia, ainsi que le gaz et le pétrole à travers le monde.
Il affirme que sa société a racheté la compagnie Hyper Dynamics, qui a réalisé des forages offshore en Guinée. ‘’Nous avons nos données en 2D et 3D. Ça veut dire que nous savons où se trouvent le pétrole et le gaz pour la République’’, a-t-il déclaré.
Le candidat à la présidentielle a par ailleurs présenté ce qu’il appelle le ‘’socle de la gouvernance’’, fondement de son projet de société, articulé autour de trois axes majeurs.
Premièrement, explique-t-il, ‘’c’est la sécurité. La sécurité en Guinée doit être réformée parallèlement à une réforme approfondie de tout le gouvernement’’, avant de préciser que ‘’le deuxième volet, c’est la justice. Nous allons mettre en place un programme de réformes dans ce sens pour former nos juges, leur fournir les meilleurs outils et bureaux pour travailler dans l’art de la justice, afin que personne ne soit défavorisé vis-à-vis de la justice guinéenne’’.
Le troisième volet, selon Abé Sylla, ‘’c’est la bonne gouvernance. En Guinée, nous avons des problèmes sérieux de bonne gouvernance, notamment en ce qui concerne la corruption. Dès qu’une personne est nommée ministre ou directeur, que ce soit dans une entreprise privée ou dans l’État, elle commence à commettre des fraudes. Nous allons mettre fin à cela pour qu’on puisse enfin récupérer une grande partie des fonds perdus dans le secteur gouvernemental. D’après nos estimations, cela atteint jusqu’à 1,9 milliard de dollars qui sont perdus chaque année’’.
Il fait remarquer que ‘’Dieu a tout donné à la Guinée, mais nous sommes encore là, après 67 ans d’indépendance, à nous poser la question: qu’est-ce qui ne va pas? Je vais faire des réformes structurelles du gouvernement pour avoir un gouvernement qui ne soit pas uniquement une ligne de commandement avec le président à la tête, suivi du Premier ministre et des ministres. Nous allons créer un gouvernement qui travaille en fonction des projets que nous voulons mettre en place. Quels sont ces projets? L’agriculture, l’énergie, les mines, et enfin le tourisme’’.
Pour piloter cette transformation, il prévoit la création de plusieurs départements. ‘’Nous allons avoir un ministre d’État qui s’occupera de tout ce qui est ingénierie, un ministre d’État des infrastructures, un ministre d’État en charge de la construction des infrastructures, un ministre d’État des affaires sociales, notamment l’éducation, la santé et tout ce qui est social pour que le guinéen puisse avancer. L’éducation sera la priorité des priorités dans mon gouvernement’’, promet-il aux guinéens.
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