
Africa-Press – Guinée. Se procurer de médicaments dans les pharmacies devient de plus en plus un luxe en Guinée avec la cherté des prix. Une situation qui amène le ministre de la santé et de l’hygiène publique à prendre des mesures qui s’imposent.
Mamadou Pethé Diallo annonce que ‘’mon combat, c’est de s’assurer que les médicaments ont la même qualité. Nous dévons vérifier la qualité pour que les patients, même en payant cher, ne s’empoisonnent pas, que ce qu’ils achètent puissent les soigner’’.
Autre chose, poursuit le ministre de santé et de l’hygiène publique, ‘’nous avons reconstitué le comité de prix des médicaments. Ça date du gouvernement du général Lansana Condé, une loi qui encadre le prix des médicaments (…). Nous avons même envoyé une mission chez nos voisins pour être sûrs que nous faisons un travail transparent en incluant trois (3) pays qui n’ont pas de port et d’autres qui en ont. Et nous avons pris des médicaments et on est venus’’.
Avant de déplorer : ‘’Mêmes les pays qui n’ont pas de port à savoir le Burkina, le Niger, ont des médicaments 20 fois moins chers que nous, la Guinée. Tout simplement parce que la politique du prix est appliquée chez nos voisins, pas chez nous. Donc, nous avons donné un moratoire aux pharmaciens en leur disant : ‘Voilà l’étude à laquelle vous avez particié. Voilà les prix auxquels les médicaments arrivent au port et les frais que vous payez pour les faire sortir et le prix auquel vous devez vendre’. Ils avaient un moratoire de 2 à 3 mois pour liquider les stocks prédatés. Mais à partir de là, si les prix ne sont pas appliqués, on va utiliser la loi’’.
Dans le même ordre d’idées, le patron du département de la santé annonce des mesures pour soutenir des diplômés en pharmacie.
‘’Nous travaillons sur ces prix mais nous essayons aussi d’aider des pharmaciens guinéens diplômés à s’installer. La priorité sera à l’intérieur du pays, les préfectures où il y a très peu de pharmacies. Nous avons demandé aux administrateurs territoriaux de nous designer un local, nous allons prendre en charge les frais de mise en forme et nous allons donner les premiers lots de médicaments pour les aider à s’installer et commencer à travailler’’.
Il affirme que ‘’nous avons identifié près de 45 jeunes pharmaciens que nous allons aider. Tout ça, c’est pour arrêter la désertification en termes de pharmacie et structures de santé à l’intérieur du pays. Le programme est en marche’’.
Boussouriou Doumba,
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