Africa-Press – Guinee Equatoriale. Les Inuits du Groenland descendent d’une petite population de moins de 300 personnes arrivée de Sibérie via l’Alaska il y a environ mille ans. C’est ce que révèle une vaste étude génétique de cette population dirigée par des chercheurs danois de l’Université de Copenhague et publiée dans la revue Nature.
Pour mieux connaître les particularités génétiques des Inuits, le génome de près de 6000 Groenlandais a été finement séquencé ou analysé, soit 14% de la population adulte. Cette étude a dû tenir compte de l’apport récent, mais déjà non négligeable de gènes d’origine européenne dans la population groenlandaise pour définir ses caractéristiques historiques.
Le froid a provoqué l’isolement des communautés le long de la côte
Il en ressort que l’émergence d’un environnement particulièrement froid et aride en raison du Petit Age glaciaire a provoqué l’isolement des communautés le long de la côte et l’apparition en leur sein de mutations spécifiques. Plusieurs variants liés à une alimentation exclusivement carnée très riche en graisses et en protéines se retrouvent dans les gènes de protéines pour le transport de cholestérol dans le sang. Certains d’entre eux sont communs aux populations inuites de l’Alaska et apparus dans ce cas il y a moins de 6 000 ans.
Ces variants confèrent un risque particulier dans le cas de plusieurs maladies dont le diabète, l’obésité et quelques maladies métaboliques. Les chercheurs précisent que les Inuits n’ont pas plus de pathologies que les autres populations mais qu’elles sont plus associées à ces variants génétiques et se trouvent souvent dans des régions précises de la côte.
Un brassage génétique qui va réduire l’impact des mutations isolées
Ces nouvelles données vont rendre le dépistage de certaines maladies beaucoup plus efficace qu’auparavant pour ces populations et enrichir l’étude génétique des maladies. Cependant, la fin de l’isolement des régions côtières depuis les années 1960 permet un brassage croissant des populations inuites entre elles et avec celles d’origine européenne, ce qui va réduire l’impact des mutations isolées par les chercheurs danois.
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