Réélection de Dr Saïd Bourhane à L’Union des Érudits

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Réélection de Dr Saïd Bourhane à L'Union des Érudits
Réélection de Dr Saïd Bourhane à L'Union des Érudits

Ibnou M. Abdou

Africa-Press – Guinee Equatoriale. Les Comores ont vécu un moment de fierté discrète à Dakar le samedi 27 avril dernier. Dr Saïd Bourhane Abdallah, fils humble de notre pays, a été réélu président de l’Union des érudits africains lors de la troisième conférence continentale. Cette réélection représente une reconnaissance importante, non seulement pour lui, mais aussi pour les Comores, et témoigne de son parcours plein de modestie et d’engagement.

Sous le thème: « La dotation, un culte et un levier de développement », l’Union des érudits africains a tenu sa troisième conférence les 26 et 27 avril à Dakar, au Sénégal. Cette rencontre de haut niveau a réuni une centaine de participants provenant de 47 pays d’Afrique, ainsi que des invités venus d’Europe, d’Asie et du monde arabe. C’est dans ce contexte que Dr Saïd Bourhane Abdallah a été reconduit à la tête de cette importante institution islamique. Fondée en 2011 à Bamako, l’Union des érudits africains a pour vocation de renforcer la coordination entre les savants musulmans d’Afrique afin de mieux répondre aux défis religieux, sociaux et politiques du continent. En lui confiant un second mandat, l’organisation marque sa confiance en une direction unifiée et expérimentée, capable de porter les préoccupations islamiques africaines sur les scènes nationale, régionale et internationale.

Lors de cette conférence réunissant des personnalités de renom du monde islamique africain, la voix comorienne a pu s’entendre avec dignité et respect. Cette reconnaissance témoigne du travail discret mais constant de cet érudit, qui a su rassembler muftis, prédicateurs, imams et universitaires autour d’une vision partagée: « un islam enraciné dans les valeurs africaines de paix et de solidarité ». Dans son discours d’ouverture, Dr Bourhane a rappelé les fondements de l’Union et les défis à venir. « Nous devons offrir des lectures ancrées dans nos contextes, capables de répondre aux réalités africaines contemporaines », a-t-il déclaré, mettant l’accent sur l’importance des fatwas adaptées et sur l’engagement de l’Union pour la prévention des conflits, la consolidation de la paix et la promotion d’un islam équilibré.

La déclaration finale de la conférence s’articule autour de trois axes principaux. Le premier concerne la gouvernance de l’Union, avec la révision des statuts, l’adoption d’un nouveau plan quinquennal et un renouvellement partiel du bureau exécutif. Le deuxième axe souligne l’importance de la dotation (waqf) comme instrument de développement économique durable. Un appel a été lancé aux États africains pour qu’ils institutionnalisent ce mécanisme « selon les principes de la charia, avec transparence et efficacité ». Le troisième axe porte sur la valorisation de l’héritage islamique africain. À travers les universités, la recherche et les mémoires académiques, l’Union appelle à réhabiliter une histoire souvent négligée et à « réexaminer certaines lois familiales importées » qui, dans certains États africains, entravent l’application de la charia.

La conférence n’a pas ignoré les crises qui frappent le continent, en particulier au Sahel, dans la Corne de l’Afrique et dans la région des Grands Lacs. Les participants ont appelé à « un dialogue, à la retenue et à la rationalité » pour faire face aux tensions croissantes. L’Union, représentée par son président comorien, se veut « une autorité morale et religieuse, apte à orienter les consciences par la sagesse et la connaissance ».

Source: lagazettedescomores

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