Les déchets électroniques invisibles : une véritable mine d’or (et de cuivre, de lithium, d’aluminium)

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Les déchets électroniques invisibles : une véritable mine d’or (et de cuivre, de lithium, d’aluminium)
Les déchets électroniques invisibles : une véritable mine d’or (et de cuivre, de lithium, d’aluminium)

Africa-Press – Guinee Equatoriale. Soyons honnêtes, combien d’entre nous avons un tiroir plein à craquer d’objets électroniques que nous n’utilisons plus ? Innombrables câbles dont on ne sait même plus à quel appareil le connecter, écouteurs brisés, souris d’ordinateurs démodées, cigarettes électroniques usées et vieux jouets abandonnés… Tous ces déchets contiennent en fait de précieux matériaux qui pourraient être recyclés et mis à profit.

Le 14 octobre est la Journée internationale des déchets électroniques. Profitons-en pour désencombrer nos placards et apporter nos vieux appareils aux points de collectes pour qu’ils soient enfin recyclés.

6 tours Eiffel de cigarettes électroniques : assez de lithium pour 15.000 voitures électriques

“On s’est rendu compte à travers des sondages que beaucoup de gens ne savent pas que leurs petits objets sont en fait des déchets électroniques. On les appelle les déchets électroniques invisibles”, nous raconte Magadalena Charytanowicz, la responsable de la communication du Forum DEEE, un centre de compétence multinational en matière de savoir-faire opérationnel concernant la gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE).

Selon une récente étude menée par l’Institut pour la recherche et la formation des Nations Unies et présentée au Forum DEEE, on accumule environ 9 milliards de kilogrammes de déchets électroniques invisibles à l’échelle planétaire : cela représente près de 10 milliards de dollars américains en matières premières !

Souvent, ces “invisibles” sont de petits items ménagers tels que des objets de soins personnels (rasoir électriques, fer à friser, etc.), de l’équipement informatique (routeur, clé USB, etc.), des jouets, des accessoires de maison (détecteur de fumée, système d’alarme, thermostat, etc.), des cigarettes électroniques… et on en passe. “Environ un sixième de tous les déchets électroniques ne sont pas reconnus en tant que tels par les consommateurs, ajoute Mme Charytanowicz, c’est énorme !”

Soyons honnêtes, combien d’entre nous avons un tiroir plein à craquer d’objets électroniques que nous n’utilisons plus ? Innombrables câbles dont on ne sait même plus à quel appareil le connecter, écouteurs brisés, souris d’ordinateurs démodées, cigarettes électroniques usées et vieux jouets abandonnés… Tous ces déchets contiennent en fait de précieux matériaux qui pourraient être recyclés et mis à profit.

Le 14 octobre est la Journée internationale des déchets électroniques. Profitons-en pour désencombrer nos placards et apporter nos vieux appareils aux points de collectes pour qu’ils soient enfin recyclés.

6 tours Eiffel de cigarettes électroniques : assez de lithium pour 15.000 voitures électriques

“On s’est rendu compte à travers des sondages que beaucoup de gens ne savent pas que leurs petits objets sont en fait des déchets électroniques. On les appelle les déchets électroniques invisibles”, nous raconte Magadalena Charytanowicz, la responsable de la communication du Forum DEEE, un centre de compétence multinational en matière de savoir-faire opérationnel concernant la gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE).

Selon une récente étude menée par l’Institut pour la recherche et la formation des Nations Unies et présentée au Forum DEEE, on accumule environ 9 milliards de kilogrammes de déchets électroniques invisibles à l’échelle planétaire : cela représente près de 10 milliards de dollars américains en matières premières !

Souvent, ces “invisibles” sont de petits items ménagers tels que des objets de soins personnels (rasoir électriques, fer à friser, etc.), de l’équipement informatique (routeur, clé USB, etc.), des jouets, des accessoires de maison (détecteur de fumée, système d’alarme, thermostat, etc.), des cigarettes électroniques… et on en passe. “Environ un sixième de tous les déchets électroniques ne sont pas reconnus en tant que tels par les consommateurs, ajoute Mme Charytanowicz, c’est énorme !”

La plupart de ces appareils – dont les cigarettes électroniques – contiennent du lithium, un métal utilisé pour les batteries rechargeables.

L’étude estime qu’on jette annuellement 844 millions de cigarettes électroniques, soit l’équivalent du poids de six tours Eiffel ! “Le lithium contenu dans ces cigarettes électroniques est suffisant pour alimenter les batteries de 15.000 voitures électriques”, soulève Magadalena Charytanowicz. Une véritable mine d’or qui passe sous le radar !

L’étude révèle aussi qu’en 2022 à l’échelle mondiale, on s’est débarrassé de 950 millions de kilogrammes de câbles, soit assez pour faire le tour de la planète 107 fois ! Pourtant, ces câbles contiennent du cuivre, un métal précieux et facilement recyclable. Les experts prévoient que la demande en cuivre va se multiplier par 6 d’ici 2030 en Europe : les millions de câbles entreposés au fond de toutes nos garde-robes représentent une ressource dormante inestimable !

Plus de recyclage, moins d’extraction

Si l’on recycle davantage de déchets électroniques, nous avons moins à puiser dans les ressources naturelles. “Il y a toutes sortes d’enjeux éthiques autour de l’extraction minière, explique Magadalena Charytanowicz. Par exemple, ce sont souvent des enfants qui travaillent dans les mines de cobalt au Congo. Aussi, beaucoup de métaux proviennent de Chine ou de Russie, où la situation géopolitique est délicate.”

Surtout, il faut savoir que l’Europe dispose des moyens de récupérer facilement plusieurs métaux à partir des DEEE, dont l’or, le cuivre, le fer, l’aluminium et le lithium. Ce dernier est qualifié de matière première “stratégique” par la commission européenne, qui la considère cruciale à l’économie et à la transition écologique de l’Europe. Selon la législation sur les matières premières critiques, l’Union Européenne s’engage à produire au moins 15% de sa consommation annuelle de matières premières stratégiques à partir du recyclage d’ici 2030.

“Nous avons les infrastructures et la législation nécessaires pour le faire”, appuie Mme Charytanowicz. C’est pourquoi la sensibilisation du public est précieuse dans cet enjeu.

Comment disposer des déchets électroniques en France ?

La première étape pour que ces métaux puissent être recyclés est d’éviter qu’ils finissent aux ordures. “Peu importe la taille des déchets électroniques, il faut les disposer dans un compartiment spécialisé et non à la poubelle. On en trouve dans les déchetteries, dans les collectes de proximité, dans les grandes surfaces, parfois même dans les immeubles ou dans les entreprises”, nous explique Elisabeth Steffan, directrice des communications d’Ecologic, un éco-organisme national qui œuvre dans la prévention, la collecte et le recyclage des DEEE.

Une manière simple et efficace de gérer ses petits déchets électroniques est de les entreposer au même endroit et d’aller les porter quand on en a accumulé assez. “On trouve une déchetterie à moins de 15 à 20 minutes de chez soi pour la plupart des gens”, nous précise Guillaume Duparay, le directeur de la collecte chez Ecosystem, une entreprise d’intérêt général qui travaille sur la réparation, la réutilisation, le réemploi et le recyclage des DEEE. Par ailleurs, celui-ci souligne que pour faciliter le processus, il est possible de se séparer de son vieux téléphone directement par la poste avec le service Je donne mon téléphone et qu’un service de collecte peut venir chercher les électroménagers à domicile avec le programme Je donne mon électroménager.

Toutefois, Guillaume Duparay, rappelle qu’”avant d’être un déchet, c’est d’abord un produit.” Il invite donc les gens à faire durer leurs appareils le plus longtemps possible en les réparant ou en les donnant avant de les jeter.

“Tout ce qui se branche, qui a des batteries ou une puce est un déchet électronique !”

Carte-mémoire : déchet électronique. Ours en peluche qui chante quand on appuie sur son ventre : déchet électronique. Le fil auxiliaire qui grésille à moins de le tenir dans un angle précis : déchet électronique. “Ce n’est pas compliqué, tout ce qui ce qui se branche, qui a des batteries ou une puce est un déchet électronique. Même une carte bancaire est un déchet électronique : la puce contient des petites quantités de métaux précieux qu’on peut récupérer”, indique Elisabeth Steffann pour sensibiliser le public à jeter leurs déchets électroniques aux bons endroits. “Le point de départ, c’est le geste de tri”, insiste-t-elle.

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