Africa-Press – Guinee Equatoriale. Et si la meilleure arme pour éviter les maladies chroniques était votre oreiller ? Il est de plus en plus clair que le sommeil est essentiel pour la santé, et que le manque de sommeil est un facteur de risque d’un nombre de maladies. Par exemple, une étude de 2022, réalisée sur 7.000 personnes, montrait que dormir moins de cinq heures par nuit augmente de 30 % à 40 % le risque de développer plusieurs maladies chroniques, telles que les maladies cardiovasculaires et le cancer. Pire, le risque de mortalité était 25 % plus élevé chez ces personnes dormant moins de cinq heures que chez les personnes qui dorment au moins deux heures de plus par nuit.
Des conséquences qui débuteraient au niveau cognitif chez les enfants qui dorment moins de neuf heures. Les mécanismes derrière ces conséquences du manque de sommeil commencent à être élucidés, grâce notamment à trois études récentes qui montrent comment le repos nocturne protège notre cerveau et notre système cardiovasculaire.
Le manque de sommeil cause du stress oxydatif dans les vaisseaux sanguins
La première de ces études a été publiée le 16 septembre 2023 par des chercheurs de l’Université Columbia (États-Unis) dans la revue Scientific Reports. Ils se sont intéressés aux conséquences du manque de sommeil léger, mais chronique chez 35 femmes en bonne santé et pas encore arrivées à la ménopause. Les chercheurs ont d’abord évalué leur temps de sommeil pendant deux semaines. Elles dormaient toutes entre sept et neuf heures par nuit, avec une moyenne d’environ sept heures trente. Puis, la moitié des participantes a dû rétrécir leur temps de sommeil : leur heure de coucher était repoussée d’une heure et demie alors que l’heure de réveil restait inchangée.
Après six semaines de cette intervention, leurs cellules endothéliales qui recouvrent les vaisseaux sanguins montraient une augmentation de 78 % du stress oxydatif par rapport aux participantes qui ne manquaient pas de sommeil.
Et si la meilleure arme pour éviter les maladies chroniques était votre oreiller ? Il est de plus en plus clair que le sommeil est essentiel pour la santé, et que le manque de sommeil est un facteur de risque d’un nombre de maladies. Par exemple, une étude de 2022, réalisée sur 7.000 personnes, montrait que dormir moins de cinq heures par nuit augmente de 30 % à 40 % le risque de développer plusieurs maladies chroniques, telles que les maladies cardiovasculaires et le cancer. Pire, le risque de mortalité était 25 % plus élevé chez ces personnes dormant moins de cinq heures que chez les personnes qui dorment au moins deux heures de plus par nuit.
Des conséquences qui débuteraient au niveau cognitif chez les enfants qui dorment moins de neuf heures. Les mécanismes derrière ces conséquences du manque de sommeil commencent à être élucidés, grâce notamment à trois études récentes qui montrent comment le repos nocturne protège notre cerveau et notre système cardiovasculaire.
Le manque de sommeil cause du stress oxydatif dans les vaisseaux sanguins
La première de ces études a été publiée le 16 septembre 2023 par des chercheurs de l’Université Columbia (États-Unis) dans la revue Scientific Reports. Ils se sont intéressés aux conséquences du manque de sommeil léger, mais chronique chez 35 femmes en bonne santé et pas encore arrivées à la ménopause. Les chercheurs ont d’abord évalué leur temps de sommeil pendant deux semaines. Elles dormaient toutes entre sept et neuf heures par nuit, avec une moyenne d’environ sept heures trente. Puis, la moitié des participantes a dû rétrécir leur temps de sommeil : leur heure de coucher était repoussée d’une heure et demie alors que l’heure de réveil restait inchangée.
Après six semaines de cette intervention, leurs cellules endothéliales qui recouvrent les vaisseaux sanguins montraient une augmentation de 78 % du stress oxydatif par rapport aux participantes qui ne manquaient pas de sommeil. Un résultat qui en soi n’est pas surprenant puisqu’il a déjà été montré chez des modèles animaux que le manque de sommeil cause plus de stress oxydatif. Cependant, chez ces animaux, cette augmentation était accompagnée d’une réponse antioxydante de l’organisme, qui tentait ainsi de retrouver un équilibre. Ce qui n’était pas le cas chez les participantes de l’étude, chez qui au contraire le stress oxydatif s’accumulait sans encombre. Ceci à cause de la réduction de l’expression d’une protéine essentielle pour l’activation des gènes liés à la réponse contre ce stress oxydatif. À long terme, ce stress oxydatif endommagerait le système cardiovasculaire, expliquant en partie le risque accru de ces maladies chez les personnes avec un manque de sommeil chronique.
Le manque de sommeil augmente le risque de dépression
Un autre organe très affecté par le manque de sommeil est le cerveau. Des études précédentes avaient déjà associé les nuits trop courtes à des troubles neurologiques et psychiatriques, telles que la dépression. Cependant, il était difficile de déterminer si c’était le manque de sommeil qui causait ces troubles, ou si au contraire ces troubles entrainaient des problèmes de sommeil. Mais la direction de ce lien devient un peu plus claire grâce à une étude de l’University College de Londres (Royaume-Uni), publiée le 19 octobre 2023 dans la revue Translational Psychiatry. “C’est comme pour la poule et l’œuf, une durée de sommeil sous-optimale et la dépression coïncident souvent, mais la question de savoir lequel vient en premier n’est pas résolue. En utilisant la susceptibilité génétique à la maladie, nous avons déterminé que le sommeil précède probablement les symptômes dépressifs, plutôt que l’inverse,” résume l’auteur principal de l’étude, Odessa S. Hamilton dans un communiqué.
Pour ce faire, Hamilton et son équipe ont analysé les données génétiques et de santé de 7.146 personnes, représentant l’ensemble de la population anglaise. Ainsi, ils ont mis en évidence que les personnes présentant une prédisposition génétique aux troubles du sommeil avaient un risque accru de présenter de symptômes de la dépression, alors que les personnes avec une prédisposition à la dépression n’avaient pas de risque plus élevé de problèmes de sommeil. Donc le mauvais sommeil pourrait entrainer la dépression, alors que la dépression ne causerait pas forcément des problèmes de sommeil.
L’insomnie perturbe l’expression d’un grand nombre de protéines dans le cerveau
Ce risque accru de dépression pourrait être un signe d’un potentiel impact du manque de sommeil sur les neurones, comme suggère une étude publiée le 23 août 2023 dans le Journal of Proteome Research par des chercheurs de l’Université médicale de Binzhou (Chine). Ils ont utilisé un modèle animal de manque de sommeil, des souris rendues insomniaques à cause de l’administration d’une drogue qui affecte le sommeil (para-chlorophenylalanine, qui bloque la production de sérotonine, un neurotransmetteur nécessaire pour le sommeil chez ces animaux).
Ce traitement affectait la mémoire à court terme des souris et perturbait l’expression de 164 protéines dans l’hippocampe, une structure du cerveau essentielle pour la mémoire. Plusieurs protéines, surexprimées, sont associées à des pathologies neurologiques, telles que les maladies d’Alzheimer et de Parkinson. Alors que d’autres protéines étaient surexprimées, notamment la pleiotrophine. Ce facteur de croissance est produit par des cellules souches neuronales et augmente lorsque le cerveau présente un état inflammatoire, ce qui suggère que la pleiotrophine pourrait jouer un rôle neuroprotecteur.
Le sommeil entraînerait la protection des neurones à travers la pleiotrophine
Avec des analyses supplémentaires, les chercheurs ont mis en évidence que la réduction de la quantité de pleiotrophine était directement liée aux baisses cognitives observées chez les souris insomniaques. Montrant que cette chute de production de pleiotrophine était la cause directe des conséquences du manque de sommeil sur la cognition. Pour confirmer que cette baisse de l’expression de pleiotrophine était réellement causée par le manque de sommeil et pas directement par la drogue administrée, les chercheurs ont traité les souris insomniaques avec une drogue qui cause de la somnolence (diazépam), augmentant ainsi la durée de leur sommeil, ce qui avait comme conséquence une normalisation de l’expression de pleiotrophine.
Donc le manque de sommeil est bien la cause de la chute de production de cette protéine, ce qui entraine une baisse cognitive, au moins chez les souris. Les chercheurs pensent que le pont reliant les baisses de pleiotrophine et des capacités cognitives serait une augmentation de l’apoptose (mort cellulaire programmée) des neurones. Car la chute de pleiotrophine était associée à une hausse de l’expression de deux facteurs de transcription qui activent ce suicide cellulaire, mortalité qui était observable dans l’hippocampe des souris. Cependant, le mécanisme par lequel la pleiotrophine stimule l’apoptose n’a pas encore été élucidé. Ce qui est de plus en plus clair est que le manque de sommeil chronique a des conséquences négatives sur la santé. Heureusement, les experts nous donnent plusieurs conseils pour mieux dormir, peut-être le traitement le plus facile (et moins cher) pour prévenir les maladies chroniques.
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