Espace: l’astéroïde 33 Polyhymnia serait-elle composé d’éléments chimiques inconnus des humains ?

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Espace: l’astéroïde 33 Polyhymnia serait-elle composé d’éléments chimiques inconnus des humains ?
Espace: l’astéroïde 33 Polyhymnia serait-elle composé d’éléments chimiques inconnus des humains ?

Africa-Press – Guinee Equatoriale. L’astéroïde 33 Polyhymnia pose un problème… de masse. Sa densité calculée ne peut être expliquée par aucun des éléments naturels connus à ce jour et référencés dans le célèbre tableau périodique. Pour les scientifiques, pas de doute : il existe dans notre Système solaire des éléments possédant une densité extrême que nous n’avons encore jamais observée ni réussie à synthétiser.

Emblème des salles de cours, le tableau périodique présente l’ensemble des éléments chimiques connus. Si nombreux sont ceux que l’on retrouve dans la nature, d’autres ont été synthétisés par l’humain via des réactions nucléaires réalisées au cœur d’accélérateurs à particules. Parmi les éléments naturels, l’osmium est l’élément stable le plus dense connu à ce jour. Sur Terre en tout cas. Car il se pourrait bien qu’il existe dans l’Univers des éléments encore plus denses, inconnus au tableau périodique.

Un astéroïde trop lourd pour notre tableau périodique

Cette hypothèse est apparue suite à l’observation d’un astéroïde nommé 33 Polyhymnia, présent dans la Ceinture principale d’astéroïdes qui se situe entre Mars et Jupiter. C’est en calculant la densité massique de cet astéroïde que des chercheurs se sont rendu compte qu’il devait être composé d’éléments encore inconnus au bataillon. Impossible, en effet, de retrouver la densité de 33 Polyhymnia à partir des éléments naturels du tableau périodique, même les plus denses comme l’osmium, qui possède 76 protons.

Des métaux superlourds encore inconnus

Alors certes, il existe bien des éléments ayant un numéro atomique bien plus élevé. Mais ceux-là ne sont pas observés dans la nature. Produits de manière expérimentale, ces éléments qui possèdent plus de 94 protons sont bien plus lourds, mais instables et radioactifs, avec souvent une durée d’existence très courte. Impossible, donc, que ceux-ci entrent dans la composition d’un astéroïde. Des modèles suggèrent cependant qu’il pourrait exister un autre champ de stabilité nucléaire pour des éléments possédant environ 164 protons.

Ces éléments, qui ne sont pour l’instant que théoriques, posséderaient des densités entre 36 et 68,4 g/cm3. À titre de comparaison, l’osmium possède une densité de 22,6 g/cm3. La densité de 33 Polyhymnia pourrait donc être expliquée si l’astéroïde était composé en proportion significative de ces métaux superlourds aux propriétés certainement très exotiques. Ces résultats ont été publiés dans la revue The European Physical Journal Plus.

L’être humain, malgré sa capacité à défier la nature, serait donc encore loin d’avoir fait le tour de la formidable richesse que recèle notre Système solaire !

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