Echantillons de l’astéroïde Bennu : la capsule a enfin été ouverte

11
Echantillons de l’astéroïde Bennu : la capsule a enfin été ouverte
Echantillons de l’astéroïde Bennu : la capsule a enfin été ouverte

Africa-Press – Madagascar. Le chargement tant attendu avait atterri sur Terre à bord d’une capsule larguée par la sonde Osiris-Rex. A l’intérieur, quelques dizaines de grammes d’échantillons de surface et du sol plus profond de l’astéroïde Bennu. Ils ont été récoltés le 20 octobre 2020 lors d’une audacieuse manœuvre de type “Touch-And-Go”, et préservés dans le mécanisme d’acquisition d’échantillons (TAGSAM).

Une ouverture difficile pour accéder aux échantillons de Bennu

Les premières images de cette précieuse cargaison ont été dévoilées en octobre 2023 mais depuis le temps se fait long: aucune information sur le poids total des échantillons recueillis ni sur leur aspect n’a été diffusée par la Nasa.

Et pour cause. L’équipe de conservation des astromatériaux du Johnson Space Center a eu le plus grand mal à ouvrir la tête de la TAGSAM en raison de la résistance de deux vis tenaces. Mais le 10 janvier 2024, les manipulateurs sont enfin venus à bout de ces deux points de résistance, grâce à un outil de type chirurgical mis au point pour l’occasion, et ils ont pu ouvrir la capsule dont le contenu a été photographié.

Cette première image révèle du matériau noir composés de grains allant de la taille d’une poussière à près d’un centimètre pour les plus gros. Il reste maintenant à ôter le collier métallique rond qui entoure les échantillons puis à les récupérer sur des plateaux, semblables à des plats à tarte. Ainsi disposés, ils seront à nouveau photographiés puis pesés, emballés et stockés dans les entrepôts du Centre de astromatériaux.

Déjà un poids supérieur à l’objectif initial

Mais le contenu de la TAGSAM n’est pas le seul qui a abrité des échantillons de Bennu: le couvercle et le pourtour de la capsule étaient également garnis d’échantillons de poussière. En tout, les spécialistes de la Nasa en ont collecté 70,3 grammes, ce qui est une quantité déjà supérieure à l’objectif initial de la mission qui était fixé à 60 grammes.

Ces poussières ont déjà fait l’objet d’analyses préliminaires qui ont révélé la présence de carbone et d’eau, en abondance. D’ici quelques semaines, on connaîtra le poids total de l’ensemble des échantillons ; il pourrait avoisiner les 250 grammes !

Au cours des deux prochaines années, l’équipe scientifique de la mission continuera à les caractériser et à effectuer toutes sortes d’analyses. Mais elles ne porteront pas sur la totalité: la plus grosse partie (70%) de la cargaison sera conservée intacte pendant 50 ans pour des recherches ultérieures. Le même procédé avait été appliqué pour les roches lunaires dont certaines ont été sorties de leur abri en 2019 seulement afin d’être analysés par une nouvelle génération de scientifiques.

Dans le cadre du programme scientifique d’Osiris-Rex, une cohorte de plus de 200 scientifiques du monde entier exploreront les propriétés du régolithe, parmi lesquels des chercheurs de nombreuses institutions, pas toutes américaines.

Trois fragments seront aussi légués à la Smithsonian Institution, au Centre spatial de Houston et à l’Université de l’Arizona pour être exposés au public.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Madagascar, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here