Africa-Press – Madagascar. C’est en tout cas l’impression qu’on a ressenti en lisant le discours du chef de l’Etat, lors du premier sommet Italie-Afrique qui a réuni plusieurs chefs d’Etat du continent, le président italien et la présidente du conseil de gouvernement. C’est un succès indéniable pour la diplomatie italienne gouvernée par l’extrême droite que d’avoir pu réunir autant de chefs d’Etat africains sur son sol.
C’est la première sortie d’Azali Assoumani en tant que chef de l’Etat fraichement réélu. Et quoi de mieux que de visiter la ville éternelle berceau de la civilisation occidentale. A l’instar de plusieurs pays qui se sont rendu compte du potentiel du continent africain, l’Italie a organisé du 28 au 30 janvier dernier le premier sommet Italie-Afrique. En tant que président en exercice de l’Union Africaine (UA), Azali Assoumani a tenu un discours où il appelle le monde à mettre fin aux massacres en Ukraine et en Palestine. « J’appelle la communauté internationale à se mobiliser davantage pour trouver une solution définitive aussi bien à la guerre russo-ukrainienne qu’au conflit israélo-palestinien, qui affectent durement non seulement les pays concernés mais aussi le monde dans son ensemble ». Une position louable mais qui risque malheureusement de rester sans effet tant la communauté internationale est démunie à trouver une solution à ces deux conflits malgré son lot de morts.
Appeler à la paix mondiale c’est bien, mais la préserver chez soi est encore mieux. C’est du moins le ressenti d’une partie de l’opinion et des observateurs de la vie politique comorienne eu égard de l’actualité politique récente du pays. Le récent développement concernant la mise en examen pour attentat, complot contre l’autorité de l’Etat et tentative d’actes terroristes de Dr Achmet Saïd Mohamed ne va pas dans le sens de l’apaisement dont plaident les autorités après les violences post-électorales des 17 et 18 janvier dernier, qui ont donné lieu à plus de 300 arrestations et couté la vie à un jeu de 21 ans, tué par balle.
Lors de ce sommet, le chef de l’Etat n’a pas parlé que de paix, il a évoqué les questions bi et multilatérales notamment dans le domaine des échanges internationaux en suivant le thème du sommet « un pont pour une croissance commune ». Il est notamment revenu sur le soutien de l’Italie et le rôle prépondérant de l’Union des Comores dans l’intégration de l’UA au groupe des vingt économies les plus puissantes au monde (G20). « Je saisis, enfin, cette occasion pour renouveler nos sincères remerciements à l’Italie, pour l’appui significatif qu’elle a apporté à l’intégration de notre Organisation continentale, l’Union Africaine, au G20, en septembre dernier, sous la présidence comorienne de l’UA ». Une demande de longue date du continent qui s’est enfin concrétisée.
Le président Azali est revenu aussi sur la nécessité pour les deux parties d’œuvrer en commun pour mettre fin « aux flux migratoires souvent meurtriers, des africains ayant perdu tout espoir de vie meilleure, dans leur continent », aux nombreuses morts africains sur les rives de la méditerranée en tentant de rejoindre l’Europe dont l’Italie est l’une des principales portes d’entrée. Un discours qui a du plaire à la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni hostile à toute présence de migrants de surcroît africains sur le sol italien. En réunissant les africains à Rome, Meloni continue à imposer sa marque qui consiste à se dédiaboliser aux yeux des africains.
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