Africa-Press – Madagascar. Andry Rajoelina a reçu les représentants syndicaux de la Jirama hier à Iavoloha. Dans un contexte tendu marqué par les inquiétudes croissantes autour d’une supposée privatisation de la société nationale d’électricité, Andry Rajoelina s’est voulu rassurant: pas de vente, pas de capitaux privés, la Jirama reste 100 % publique.
« ll n’y aura pas de privatisation de cette compagnie tant que c’est moi qui suis à la tête du pays », déclare le président lors de cette rencontre. Aucune entrée d’un nouvel actionnaire dans le capitale de la compagnie n’est pas non plus envisagée, selon les dires d’Andry Rajoelina.
Le changement de statut de la Jirama en Société Anonyme (SA) est contesté par le personnel de la compagnie. Les statuts de la Jirama en tant que société anonyme à participation de l’État a été publié dans le Journal officiel le 15 avril dernier. Avec 2 600 000 actions d’une valeur de 20 000 ariary chacune, détenues entièrement par l’État malgache, cette nouvelle structure entend répondre aux exigences de la Banque mondiale, qui conditionne l’accès à une aide budgétaire cruciale pour le pays.
Lors de la rencontre avec le personnel de la Jirama, le président a parlé du tableau alarmant de la compagnie. Pertes techniques de 29 % dues à un réseau vieillissant, groupes électrogènes obsolètes et énergivores, vols de carburant, déficit chronique estimé à 144 milliards d’ariary par an, surcharge salariale mal répartie. Le plan de redressement de la Jirama a été également évoqué: investissements dans le solaire, révision des groupes électrogènes, installation de compteurs intelligents… Des projets ambitieux certes mais qui tardent souvent à se réaliser.
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