Africa-Press – Madagascar. Le bras de fer se poursuit entre les employés de la JIRAMA et les autorités. Le collectif des travailleurs de la société nationale d’électricité a réitéré publiquement son rejet du nouveau statut en cours d’adoption, exigeant sa suspension immédiate. Ce, malgré la rencontre entre le président de la République, Andry Rajoelina, et les représentants syndicaux, au Palais d’État d’Iavoloha cette semaine.
Lors de cet échange, le chef de l’État avait tenté de calmer les tensions en assurant qu’il n’y aurait ni privatisation ni licenciements. Il avait affirmé que la JIRAMA resterait une entreprise 100 % publique et que le nouveau statut n’avait pas pour objectif une ouverture du capital à d’autres actionnaires. Mais ces garanties n’ont manifestement pas convaincu les syndicats.
Les syndicats réclament que tout changement de statut soit encadré par une loi votée au Parlement, et non entériné par un simple acte notarié, qu’ils jugent trop fragile juridiquement et ouvert aux dérives. Ils dénoncent également le risque de voir la JIRAMA transformée en société anonyme (SA) orientée vers la recherche de profit, ce qui irait, selon eux, à l’encontre de sa mission de service public.
Le climat reste donc tendu, malgré les promesses présidentielles. Les employés redoutent que ce changement ne soit qu’une étape vers une libéralisation déguisée du secteur énergétique, au détriment des usagers et des travailleurs.
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