Africa-Press – Madagascar. La journaliste franco-malagasy Gaëlle Borgia, correspondante de plusieurs chaînes internationales dont TV5 Monde, a indiqué avoir été la cible de menaces de mort diffusées sur les réseaux sociaux. Dans un commentaire public, un individu se présentant comme chef de service au ministère de l’Économie et des Finances a évoqué la possibilité pour la journaliste d’être victime d’« empoisonnement », d’« accident » ou encore de « suicide ».
Ces derniers mois, Gaëlle Borgia a révélé plusieurs informations sensibles, notamment dans le cadre de l’affaire d’empoisonnement à Ambohimalaza, qui ont mis en cause le régime en place. Selon plusieurs sources, elle aurait même fait l’objet d’une demande de remplacement de la part des autorités malgaches auprès des rédactions internationales.
Face à la polémique, le ministère de l’Économie et des Finances a publié un communiqué officiel. La direction des Ressources humaines a précisé que Philippe Rajaonarivelo, auteur des propos incriminés, n’occupe actuellement aucune fonction au sein du ministère. Bien qu’il ait exercé en qualité de chef de service entre 2003 et 2004, il n’est plus en poste depuis cette date.
Dans un second temps, Philippe Rajaonarivelo a pris la parole sur les réseaux sociaux pour clarifier sa position. Il a affirmé que ses propos avaient été tenus « sur le ton du second degré » et qu’il n’avait jamais eu l’intention de proférer une menace. Il a présenté ses excuses à Gaëlle Borgia, reconnaissant que ses paroles avaient pu être mal interprétées dans un contexte déjà sensible.
L’affaire a ainsi donné lieu à une mise au point officielle du ministère, tout en suscitant des réactions sur la responsabilité des propos tenus publiquement sur les réseaux sociaux et la protection des journalistes exerçant dans des environnements politiquement tendus.
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