Conjoncture: Perquisition chez les Proches D’Andry Rajoelina

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Conjoncture: Perquisition chez les Proches D’Andry Rajoelina
Conjoncture: Perquisition chez les Proches D’Andry Rajoelina

Africa-Press – Madagascar. Le climat politique s’échauffe à nouveau dans le pays. La coordonnatrice nationale du mouvement TGV (Tanora malaGasy Vonona), Mirana Rajaonah, figure connue pour sa proximité avec l’ancien président Andry Rajoelina, a été interpellée au cours du week-end. Selon plusieurs sources, elle serait soupçonnée d’atteinte à la sûreté de l’État. Mais cette militante de l’ancien régime a finalement été relâchée, confirment ses proches.

Dans la foulée de cette arrestation, les forces de l’ordre ont mené des perquisitions au domicile de deux députés réputés fidèles à l’ancien président: Augustin Andriamananoro, élu du 1er arrondissement d’Antananarivo, et Lanto Rakotomanga, députée du 6è arrondissement et membre influente du groupe parlementaire IRMAR. Les opérations se seraient déroulées dans le respect des procédures, assure l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale qui a ajouté que les forces de l’ordre ont bien présenté un mandat de perquisition. Mais pour cet ancien ministre de la Communication et de la Culture, ce geste reste une humiliation. Il affirme n’avoir rien à se reprocher et assure qu’aucun objet suspect n’a été trouvé chez lui. Cette situation traduit « une dérive inquiétante » dans la gestion des affaires publiques, a-t-il affirmé. « Les provocations et les oppositions stériles » ne font qu’alimenter un climat de haine nationale, lance ce fidèle d’Andry Rajoelina.

Cette indignation a trouvé un écho chez Rinah Rakotomanga, ancienne directrice de la communication de la présidence et proche du cercle Rajoelina. Sur les réseaux sociaux, elle dénonce une « vengeance politique », mettant en garde contre une dérive dangereuse. « Si cette spirale continue, nous finirons par nous entretuer », écrit-elle. Elle déplore également les intimidations et menaces dont feraient l’objet certains acteurs politiques depuis qu’ils ont appelé à un changement de gouvernance à la fin du mois de septembre.

Du côté de ceux qui ont subi la répression sous le régime d’Andry Rajoelina, le ton est tout autre. Les anciennes victimes politiques dénoncent ce qu’elles perçoivent comme une mémoire sélective. Berija, ancien étudiant condamné à 44 mois de prison pour tentative de coup d’État, rappelle qu’il a perdu un enfant pendant sa détention, et que « les perquisitions d’aujourd’hui ne sont rien comparées à la destruction de vies entières » survenue à cette époque.

D’autres anciens détenus évoquent des cas de torture, dont celui de Maherilanto Manandafy, resté paralysé après ses interrogatoires. Pour eux, les figures du TGV récoltent aujourd’hui les fruits d’un système répressif qu’elles ont, jadis, cautionné.

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