Africa-Press – Madagascar. Plusieurs hauts responsables proche de l’ancien président Rajoelina sont dans la tourmente. Ce week-end, la Présidence de la refondation de la République a annoncé le limogeage de Camille Vital, ambassadeur de Madagascar à l’île Maurice, à l’issue d’un conseil des ministres extraordinaire. Nommé à ce poste en 2019 par l’ancien président Andry Rajoelina, cet ancien chef du gouvernement entre 2009 et 2011 aurait sollicité auprès des autorités mauriciennes une évacuation sanitaire pour l’influent homme d’affaires Mamy Ravatomanga, actuellement poursuivi dans l’île voisine pour blanchiment d’argent.
L’ancien ministre de l’Aménagement du territoire Naina Andriantsitohaina, réputé proche de Mamy Ravatomanga et d’Andry Rajoelina et non moins beau-père d’un des fils de Camille Vital, a également vu son domicile perquisitionné ce week-end. L’affaire concernerait principalement la Société municipale de gestion digitale (SMGD), qui aurait contracté un emprunt de 11 milliards d’ariary auprès de la CNaPS à l’époque où Naina Andriantsitohaina était maire de la capitale. Ce dernier a annoncé il y a quelque jours sa retraite politique après avoir passé huit années dans l’administration publique.
Rinah Rakotomanga, conseillère actuelle auprès de l’ambassade de Madagascar à Pékin, a été limogé de son poste. Cette ancienne journaliste fait partie des rares personnalités qui défend encore bec et ongles l’ancien chef de l’État notamment sur les réseaux sociaux. Fin octobre, elle avait mobilisé les partisans de Rajoelina sur la place du 13 Mai, avant de s’enfuir à l’étranger, peu avant qu’une décision d’interdiction de sortie du territoire ne soit émise à son encontre. Mishou Randimbiarisoa, qui occupait le poste de Première conseillère à l’ambassade de Madagascar à Paris, a été aussi démis de ses fonctions.
D’autres personnalités proches d’Andry Rajoelina, telles que le député Augustin Andriamananoro, la députée Lanto Rakotomanga ou encore l’ancien secrétaire général adjoint de la présidence, Dina Andriamaholy, ont également fait l’objet, en octobre, de perquisitions à leur domicile dans le cadre d’enquêtes relatives à des suspicions d’atteinte à la sûreté de l’État. Parallèlement, la plupart des anciens ministres sont frappés d’une interdiction de sortie du territoire.
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