Africa-Press – Madagascar. Face au climat de crispation politique et sociale que traverse Madagascar, la Conférence des évêques catholiques appelle à un changement de méthode pour sortir de l’impasse. À l’occasion de son message de Noël, rendu public jeudi, son président, Monseigneur Fabien Raharilamboniaina, a exhorté les acteurs du pays à privilégier l’échange et l’écoute comme seules voies possibles pour restaurer la confiance entre les citoyens et les institutions.
Pour le responsable de l’Église catholique, les tensions actuelles trouvent leur origine dans une rupture profonde entre les engagements annoncés et leur application concrète. Ce décalage, estime-t-il, a nourri la méfiance et le découragement, en particulier dans un contexte politique instable. Malgré ce constat, il invite la population à ne pas céder au repli ou à la confrontation, soulignant que la paix demeure une force, même lorsqu’elle semble vulnérable. Il a également insisté sur la nécessité d’écarter toute logique de violence ou de recours aux armes.
L’appel des évêques dépasse le seul cadre politique. Monseigneur Fabien Raharilamboniaina met en avant le développement humain et l’éducation comme piliers indispensables d’une paix durable. Selon lui, l’avenir du pays ne peut se construire sans une attention particulière portée aux enfants et aux jeunes, fortement affectés par les crises successives. Il rappelle à ce titre que l’Église, malgré des moyens limités, s’efforce de contribuer à cet effort à travers ses actions éducatives et sociales.
Enfin, le président de la Conférence des évêques invite la nation à regarder son passé avec lucidité. Il déplore la répétition des mêmes dérives, notamment la persistance de pratiques de corruption qui minent la confiance collective. Pour les évêques, tirer les leçons de l’histoire et rompre avec ces comportements est une condition essentielle pour rétablir la paix et reconstruire un avenir commun.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Madagascar, suivez Africa-Press





