Abdoul Salam Diepkile, DG de L’Administration Territoriale : « L’Abrogation de la Charte des Partis ne Remet pas en Cause les Formations Politiques Actuelles »

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Abdoul Salam Diepkile, DG de L’Administration Territoriale : « L’Abrogation de la Charte des Partis ne Remet pas en Cause les Formations Politiques Actuelles »
Abdoul Salam Diepkile, DG de L’Administration Territoriale : « L’Abrogation de la Charte des Partis ne Remet pas en Cause les Formations Politiques Actuelles »

Africa-Press – Mali. À la suite de l’abrogation par le gouvernement malien de la Loi n°05-047 du 18 août 2005 portant Charte des partis politiques, et de la Loi n°2015-007 du 4 mars 2015 relative au statut de l’opposition politique, le Directeur général de l’administration territoriale, Abdoul Salam Diepkile, s’est exprimé sur la portée et les implications de cette décision. Il rassure l’opinion publique: cette mesure ne signifie pas la dissolution immédiate des partis existants, mais s’inscrit dans un processus de refondation engagé depuis le début de la Transition.

Quelles sont les raisons qui ont conduit à l’abrogation de ces lois ?

Abdoul Salam Diepkile: Tous part des Assises Nationales de la Refondation dès le début de la transition les plus hautes autorités ont décidé de renforcer en profondeur notre état , cette Refondation est due aux crises cycliques que notre pays a connu depuis notre indépendance et donc les Assises se sont tenues du 27 au 30 décembre 2021 à l’issue de cette rencontre importante 517 recommandations ont été formulées parmi lesquelles trois avaient des liens directs avec l’organisation de la vie politique dans notre pays.

Ces trois recommandations étaient entre autres la réduction du nombre de partis politiques en appliquant les conditions restrictives de création et de financement, la relecture de la Charte des partis politiques avec une réaffirmation du statut du chef de fil de l’opposition et l’interdiction du nomadisme politique en cours de mandat.

Et donc pour la mise en œuvre de ces recommandations le gouvernement a décidé de consulter les acteurs concernés la classe politique et les organisations de la société civile, à ce ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Réformes politiques et du Soutien au Processus électoral a envoyé des lettres individuelles aux 297 partis politiques existants dans notre pays en vue de formuler des modalités de mise en œuvre de ces trois recommandations à l’issue de ces consultations sur 297 le gouvernement a reçu les réponses de 137 partis politiques les 160 sont restés muets face à cette situation parallélisme des formes oblige le gouvernement a décidé en toute souveraineté de renvoyer ces questions aux forces vives de la Nation

C’est dans ce cadre que les 16 et 17 réponses les compatriotes de l’intérieur comme de l’extérieur ont été consultées. A l’issue de ces consultations la phase nationale s’est tenue le 28 et 29 avril et les recommandations fortes ont été lues devant toute la nation et ces en application de ces recommandations que le conseil des ministres d’aujourd’hui a décidé de l’abrogation de la loi 05-047 du 18 août 2005 portant Charte des partis politiques et la loi 2015 007 relatif au statut du chef de fil de l’opposition

L’abrogation de la Charte signifie-t-elle la dissolution immédiate des partis politiques ?

Abdoul Salam Diepkile: Il faudrait préciser ici que bien que la dissolution a été l’une des recommandations fortes le gouvernement est dans une démarche méthodique et législatives il y’a une loi aujourd’hui qui régit les partis politiques et cette loi son abrogation a été demandé par les forces vives et encore une fois il faut préciser que sous l’empire de cette loi des accusations sont faites notamment au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation pour dire que cette loi est assez insuffisante et qu’elle permet la création de plusieurs partis politiques et donc pour dès maintenant anticiper, le gouvernement a décidé de l’abrogation de cette loi mais qui ne met pas en cause des formations politiques actuelles

Le Mali compte actuellement 297 partis. Comment en est-on arrivé là ?

Abdoul Salam Diepkile: C’est notre législation la loi 05-047 du 18 août 2005 portant Charte des partis politiques définit les critères les conditions de création d’un parti politique au Mali malheureusement cette loi elle permet facilement de créer des partis à telle enseigne que le praticien ne peut pas refuser d’octroyer un récépissé à des citoyens qui manifeste le désir de création d’un parti politique et pour arrêter la prolifération des partis politiques que le gouvernement a jugé nécessaire de toucher la racine qui permet de créer des partis politiques. L’abrogation de cette loi permettra au gouvernement dans la sérénité d’élaborer une nouvelle charte et de fixer les nouveaux critères de création des partis politiques au Mali.

Un mot de fin ?

Abdoul Salam Diepkile: Le message que j’avais à l’endroit de nos compatriotes c’est d’appeler au calme et à la sérénité, la démarche que le gouvernement est entrain de suivre ne va nullement à l’encontre des principes démocratiques. La constitution en son article 39 dit que les partis politiques se créent librement mais dans les conditions définies par la loi et c’est dans cette démarche que l’état est présentement dans le processus d’élaboration du nouvelle loi qui permettra de réguler notre vie politique dans des conditions les conditions sereine et surtout dire à nos compatriotes que l’unité la cohésion sociale doivent être le créneau de tous et de toutes en ces moments.

Source: abamako.com

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