Africa-Press – Mali. Une étude publiée mardi par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime met en garde contre l’augmentation de la criminalité, de la corruption et de l’instabilité due à la hausse de la demande mondiale en métaux nécessaires aux technologies d’énergie renouvelable.
Le rapport souligne que « la demande pour les métaux utilisés dans les énergies renouvelables ne cesse de croître », citant les prévisions de l’Agence internationale de l’énergie selon lesquelles cette demande pourrait doubler d’ici 2030 et tripler d’ici 2050.
Selon l’Office onusien, des groupes criminels organisés à travers le monde sont impliqués dans des activités minières illégales. Certains, notamment en Amérique du Sud, ont élargi leurs opérations au secteur minier en plus d’autres activités illégales, tandis que d’autres, comme en Afrique, s’y sont tournés comme source principale de revenus.
« Dans le cas de l’or en particulier, ces groupes sont attirés par les profits élevés et parfois par les risques jugés moindres comparés à d’autres crimes », indique le rapport.
L’étude met en lumière les conséquences de cette criminalité dans le secteur minier: augmentation de la violence, de la corruption, de la dégradation de l’environnement, et exploitation des populations vulnérables, entraînant de graves violations des droits humains.
Angela Me, représentante de l’Office, appelle à « une harmonisation des législations et des normes à l’échelle mondiale », ainsi qu’à une amélioration de la collecte de données pour une surveillance et une réaction rapide face à l’exploitation criminelle du secteur minier.
Des métaux comme le cuivre, le lithium et le cobalt sont essentiels à la fabrication des batteries, tandis que les terres rares sont indispensables à la production d’aimants permanents utilisés dans les turbines éoliennes et les moteurs de voitures électriques.
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