Africa-Press – Mali. Sur invitation du secrétariat de la coopération Chine-Afrique, le délégué national aux droits de l’homme, Youssouf Ismaël, a pris part au premier séminaire sino-africain sur les droits de l’homme, organisé le 22 août à Addis-Abeba. L’événement, placé sous le thème « Construire la communauté de destin Chine-Afrique et travailler ensemble pour réaliser le droit au développement », a réuni plus de 200 décideurs politiques, diplomates, universitaires africains et chinois.
Dans son intervention, le représentant comorien a rappelé que la Chine et l’Afrique partagent une même vision d’un multilatéralisme pacifique et équilibré, fondé sur le respect mutuel, la coopération et le rejet de toute hégémonie. « La lutte pour les droits de l’homme est un combat continu, une marche vers un idéal. Un idéal que nous pouvons atteindre si nous travaillons ensemble, avec détermination et conviction », a-t-il affirmé devant l’assemblée. Youssouf Ismaël a insisté sur la corrélation positive entre développement et droits de l’homme, soulignant que l’Afrique, grâce à ses partenariats stratégiques avec la Chine, peut bâtir une société plus égalitaire et émancipée, capable de prendre en main son destin. « Le choix d’Addis-Abeba pour accueillir ce séminaire n’est pas anodin. Il reflète la volonté de l’Afrique de construire avec Pékin une coopération gagnant-gagnant, au service d’un développement durable et inclusif », a-t-il déclaré.
Il a également salué l’engagement de la Chine dans l’accompagnement des projets africains d’infrastructures et de développement, à travers des dons et des prêts avantageux, mais aussi son rôle essentiel dans la défense des intérêts légitimes du continent sur la scène internationale. Le délégué a rappelé que la pauvreté constitue une violation des droits de l’homme. Selon lui, elle est à la fois une cause et une conséquence de leur non-respect. « Nous avons tous l’obligation de lutter contre la pauvreté. En adoptant une approche fondée sur les droits fondamentaux, la communauté internationale pourra mieux en comprendre les multiples facettes et mettre en place des stratégies plus efficaces », a-t-il expliqué, appelant à un effort collectif et solidaire.
Sur la question de l’universalité des droits de l’homme, Youssouf Ismaël a mis en garde contre les tentatives d’imposer des modèles étrangers qui ignorent les spécificités culturelles et sociétales des peuples. « L’universalité des droits doit aller de pair avec le respect des valeurs cardinales qui constituent l’ADN des sociétés. Vouloir imposer des pratiques contraires aux mentalités et aux croyances d’un peuple est un échec programmé », a-t-il insisté. Et le délégué national de préciser que le respect des valeurs fondamentales des peuples est très important pour préserver leur cohésion. « La promotion des droits de l’homme n’est pas une tâche individuelle, mais plutôt une responsabilité collective. Chaque citoyen, chaque organisation, chaque gouvernement a un rôle à jouer. Nous devons travailler ensemble pour dénoncer les violations des droits de l’homme, pour soutenir les défenseurs des droits, et pour promouvoir des politiques publiques respectueuses de ces droits », a-t-il dit.
Pour finir, l’émissaire comorien a lancé un appel à des efforts collectifs « pour s’investir à la noble mission de défense des droits de l’homme partout dans le monde. Nous savons tous, que là où les armes règnent les violations des droits fondamentaux, et la souffrance des peuples y trouvent un terrain propice. C’est dans ce contexte qu’il a rassuré que le pays s’est engagé à ratifier plusieurs conventions internationales relatives à la promotion des droits de l’homme.
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