Rançon Record Versée au Jnim pour Otage Émirati

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Africa-Press – Mali. Alors que le Jnim maintient son embargo sur la capitale du Mali, le groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda vient de percevoir une rançon record de 50 millions de dollars pour la libération de trois otages, dont un ancien général émirati, révèle le chroniqueur de France 24 Wassim Nasr.

Il s’agit d’une rançon d’un montant record: le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim), groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda, a obtenu au moins 50 millions de dollars pour la libération de trois otages kidnappés au Mali, a appris, de sources concordantes, le chroniqueur de France 24 Wassim Nasr. À cette somme devait s’ajouter l’équivalent de 20 millions de dollars en munitions, dont on ne sait à ce stade s’ils ont été payés finalement en argent ou en armement.

Parmi les otages figurait Joumaa ben Maktoum al-Maktoum, un général émirati à la retraite, impliqué dans le commerce de l’or et membre de la famille régnante de Dubaï. Une prise de choix pour le groupe jihadiste, qui aurait permis, selon Wassim Nasr, de faire monter les enchères à un niveau jamais atteint précédemment. Les deux autres otages libérés sont un Pakistanais, initialement présenté comme un otage émirati, et un employé iranien.

Les soutiens de la junte malienne dans le viseur du Jnim

Jusqu’ici, les rançons par otage se négociaient « entre six et dix millions », explique Wassim Nasr. Le Jnim, qui visait auparavant les ressortissants occidentaux, a changé de stratégie, poursuit-il, visant désormais les pays qu’il considère comme des soutiens aux régimes malien, burkinabè et nigérien, alliés au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES). « Entre ses mains, il y a onze Chinois, des Indiens, deux Ukrainiens du Donbass à passeports russes qui travaillaient pour Wagner, un Iranien ou bien encore deux Égyptiens », dont le groupe jihadiste cherche à établir les liens avec les autorités maliennes, poursuit l’expert.

Cette rançon intervient à un moment crucial pour le Jnim, qui a imposé depuis début septembre un embargo sur les importations de carburant vers la capitale Bamako, déclenchant une pénurie d’essence et paralysant l’économie. Le groupe jihadiste compte ainsi, selon ses dires, provoquer la chute des autorités maliennes – qui ont pris le contrôle du pays lors du double coup d’État de 2020 et de 2021 – de façon à instaurer au Mali une gouvernance islamique. Au cours des deux derniers mois, des centaines de camions-citernes, en provenance d’Abidjan ou de Dakar, ont ainsi été incendiés par le groupe jihadiste.

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