Découverte de la plus ancienne fourmi du monde

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Découverte de la plus ancienne fourmi du monde
Découverte de la plus ancienne fourmi du monde

Africa-Press – Niger. Dans un bloc de calcaire de la formation de Crato, au nord-est du Brésil, une équipe de paléontologues a identifié une espèce fossile de fourmi datée de 113 millions d’années, soit du Crétacé inférieur. Cette découverte constitue la trace la plus ancienne confirmée de la présence des fourmis sur Terre. Auparavant, les plus vieilles fourmis identifiées dataient de 100 millions d’années.

Une fourmi de l’enfer

Décrite à partir d’un fossile conservé dans les collections du Musée de Zoologie de l’université de São Paulo, Vulcanidris cratensis présente une morphologie inhabituelle. Grâce à l’imagerie par micro-tomographie, les chercheurs ont mis en évidence des mâchoires hautement spécialisées, semblables à des faux, qu’elles utilisaient probablement pour épingler ou empaler leurs proies.

Un tel appareil buccal permet de classer cette nouvelle fourmi dans le groupe des Haidomyrmecinae, aussi appelée « fourmi infernale ». Il s’agit d’un groupe qui a prospéré au Crétacé mais qui est aujourd’hui éteint dont les membres possèdent tous des étranges adaptations prédatrices. Découvrir un insecte vieux de 113 millions d’années possédant déjà ce type d’arrangement est très étonnant: « Cette configuration nous montre que des structures spécialisées étaient déjà présentes très tôt dans l’histoire évolutive des fourmis », précise Anderson Lepeco, auteur principal de l’étude, publiée dans la revue Current Biology.


Une dispersion globale

Jusqu’ici, les fossiles les plus anciens attribués aux fourmis provenaient d’inclusions dans de l’ambre de France et de Birmanie, datées d’environ 100 millions d’années. Le spécimen brésilien, plus ancien de 13 millions d’années, a lui été conservé dans de la roche, ce qui en fait une source d’information complémentaire. Les analyses phylogénétiques ont révélé une parenté étroite entre Vulcanidris et d’autres genres présents uniquement dans l’ambre birman, suggérant que les fourmis étaient déjà largement distribuées entre différentes masses continentales au Crétacé.

Cette dispersion remet en question certains modèles biogéographiques antérieurs qui limitaient l’apparition des fourmis à l’hémisphère nord. Le contexte écologique du Crétacé inférieur brésilien, marqué par des conditions semi-arides ponctuées de zones humides, diffère nettement des forêts tropicales humides associées aux gisements d’ambre. Cette différence de milieux suggère une capacité d’adaptation écologique déjà étendue chez les premières fourmis.

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