Africa-Press – Niger. Au terme de sa visite de travail de 72 heures dans la région de Maradi aux fins de s’imprégner de la réalité de la formation technique et professionnelle sur le terrain, le ministre de l’Enseignement et de la Formation Techniques et Professionnels, Professeur Farmo Moumouni, a dressé un bilan.
En trois (03) jours de visite terrain, la mission a parcouru 1 040 km à l’intérieur de la région en visitant le CFM de Sabon Machi, CFM de Kornaka 1 et 2 au CFM de Adjékorya, au CFM de Birnin Lallé, au CFM de Dakoro, au CET de Dakoro, au CFM d’Azagor, au CFM d’Intuila. Dans le département de Bermo, le ministre et sa délégation ont visité le CFM de Bermo et le CFM de Gadabeidji et dans la ville de Maradi, le Lycée Technique Dan Kassawa et le centre de formation des artisans.
Il a d’abord remercié le gouverneur de la région de Maradi pour sa disponibilité tout au long de ces jours de travaux, les Forces de Défense et de Sécurité sous la protection desquelles la mission a été menée. A propos de la mission, le ministre a indiqué que des constats portent essentiellement sur deux points. Il s’agit notamment du disfonctionnement de l’administration et la gestion calamiteuse de la matière d’œuvre. Il s’agit aussi du retard dans l’acheminement des épreuves et de la matière d’œuvre, l’insuffisance de la matière d’œuvre en quantité et en qualité, le non-respect de la répartition de la matière d’œuvre. « Par exemple, pour l’épreuve de couture, il fallait 3 429 pagnes. Seulement, 450 pagnes ont été livrés. Certains centres n’ont même pas eu de matière d’œuvre », s’est-il indigné.
Le ministre a relevé aussi quelques irrégularités dans la conduite des examens où des sujets qui devraient être traités de manière individuelle, l’ont été de manière collective. Pire, selon le ministre, il y a un directeur de centre qui a poussé l’outrecuidance jusqu’à changer une épreuve de cet examen national. Le ministre est venu à la généralisation en estimant que ce qui s’est passé à Maradi n’est que la face de l’Iceberg, toutes les autres régions sont concernées par le même fléau. « Evidemment, il y a des responsabilités à situer et des mesures à prendre. Je situerai les premières et je prendrai les secondes dans les meilleurs délais », a-t-il conclu.
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