Africa-Press – Niger. Le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi a prononcé ce mercredi 18 juin 2025, un discours à l’occasion de la Journée Internationale de lutte contre la Drépanocytose dont le thème de cette année est ‘’La Drépanocytose, notre combat’’.
Chaque année, la communauté internationale se mobilise le 19 juin pour commémorer la Journée mondiale de lutte contre la drépanocytose, cette maladie héréditaire la plus répandue qui affecte des millions de personnes dans le monde, particulièrement sur notre continent. « Il s’agit d’une maladie de la souffrance physique et psychologique, une maladie chronique et invalidante » selon le ministre Hakimi.
Le thème de cette résonne avec une force toute particulière, selon lui, « Il nous rappelle que cette lutte n’est pas celle d’une poignée de spécialistes, ni d’une seule institution. Elle est l’affaire de nous tous État, familles, communautés, professionnels de santé, médias, jeunes et moins jeunes ».
Au Niger, la drépanocytose constitue un véritable problème de santé publique. Une proportion significative de la population est porteuse du trait drépanocytaire, souvent sans le savoir.
En fin 2024, « selon les données du Centre National de Référence de la Drépanocytose, la file active des drépanocytaires est de 9.584 patients » avait rapporté le ministre en charge de la Santé.
Les formes graves de la maladie entraînent des douleurs intenses, des hospitalisations fréquentes, des complications sévères et, malheureusement, trop souvent, des décès évitables.
C’est dans ce contexte, que le Centre National de Référence de la Drépanocytose (CNRD), « créé le 12 Août 2009, joue un rôle central, avec comme pour missions, d’assurer la prise en charge intégrée des patients drépanocytaires, en mettant en œuvre des protocoles de soins adaptés, et de conduire des activités de recherche scientifique, épidémiologique et clinique sur la drépanocytose » avait-il ajouté.
Le centre se charge aussi, de former le personnel de santé sur la prévention, le diagnostic et la prise en charge de la maladie; de Sensibiliser les populations, notamment les jeunes, sur la nature héréditaire de la maladie et l’importance du dépistage; et de Coordonner les actions de lutte à l’échelle nationale, en collaboration avec les structures sanitaires déconcentrées et les autres partenaires.
« Mais notre combat ne s’arrête pas là; il nous faut briser le silence, déconstruire les tabous et lutter contre la stigmatisation. Il nous faut encourager le dépistage précoce, notamment chez les couples avant le mariage, pour éviter les souffrances que cette maladie inflige aux familles » rappelle le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique.
Le ministre a enfin fait appel à chaque Nigérienne et à chaque Nigérien de se faire dépister, de s’informer sur la maladie et de soutenir les enfants et les familles qui vivent avec la drépanocytose.
« Ensemble, nous pouvons réduire l’impact de cette maladie dans notre pays. La drépanocytose est un combat que nous pouvons gagner; unis, informés, solidaires, nous y parviendrons » a-t-il soutenu.
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