Africa-Press – Niger. Dans le cadre des activités du Forum de la Jeunesse de l’AES, un panel qui a pour thème: « la culture de la paix, la cohésion sociale et l’utilisation responsable du numérique dans un contexte marqué par l’insécurité » a été organisé par les promoteurs dudit Forum. Les échanges dans ce cadre dédié à la jeunesse ont pour but de sensibiliser les jeunes quant à leur responsabilité face aux enjeux sécuritaires et de les inciter à jouer pleinement leur rôle, notamment à travers une utilisation intelligente des outils numériques.
Le thème du panel a suscité un vif intérêt, en témoigne la forte participation des jeunes de l’AES, du Tchad et du Togo, profondément affectés par les turbulences sécuritaires actuelles dans le Sahel. Sur les questions liées à la paix, l’intervention de Dr Ramatou Ibrahim, représentante de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP), a entretenu les participants sur la transformation des jeunes en acteurs pour la paix et la réconciliation dans les zones de conflits. Dr Ramatou Ibrahim a cité dans son exposé, quatre éléments essentiels à savoir le respect des droits fondamentaux des jeunes vivant dans des zones de conflits, leur intégration socio-économique, leur participation socio-politique, et la valorisation socio-culturelle.
La représentante de la HACP a souligné l’importance du respect des droits fondamentaux des jeunes, notamment le droit à la vie, à l’éducation, à l’information, aux loisirs, ainsi que la lutte contre toutes formes de discrimination, en particulier à l’encontre des jeunes filles. Ce qui, précise-t-elle, permettra d’avoir une jeunesse éduquée, épanouie et consciente de ses devoirs et de ses responsabilités.
Sur la question de l’intégration socio-économique, Dr Ramatou Ibrahim a insisté sur le fait que si le tissu économique ne permet pas aux jeunes de subvenir à leurs besoins, former une famille, subvenir à leurs charges, construire un avenir, « ils restent vulnérables face aux discours extrémistes, ce qui les poussera à engager des activités nocives pouvant aller à l’encontre de leur pays», a-t-elle soutenu, avant d’appeler à la création d’un environnement propice à l’insertion sociale et économique des jeunes.
Selon Dr Ramatou Ibrahim, les jeunes doivent être inclus dans les sphères décisionnelles, les parlements, les gouvernements et les institutions car, souligne-t-elle, ils portent des projets innovants et une vision nouvelle du monde. Leur implication est essentielle à la vitalité démocratique.
Enfin, sur le quatrième point qui concerne la valorisation socio-culturelle, Dr Ramatou Ibrahim a rappelé le devoir des gouvernants à soutenir les initiatives culturelles des jeunes à travers la promotion de leurs projets et le soutien aux groupements et associations œuvrant dans le domaine de la culture. « Cette dynamique peut grandement contribuer à la paix et à la stabilité sociale », a-t-elle lancé.
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