Africa-Press – Niger. La Commune urbaine de Keita abrite, les 16 et 17 juillet 2025 dans l’enceinte de la Mairie, un camp de jeunes des Communes de Keita et Tamaské. Au total, 135 jeunes participent à cette rencontre organisée par l’ONG Homme, Environnement Développement, (HED TAMAT) dans le cadre du Projet « Prévention des conflits et renforcement de la cohésion sociale dans les zones affectées par la propagation des courants extrémistes dans les régions de Tillabéri, Tahoua, Agadez et Zinder ».
La rencontre vise à créer un espace d’échange entre les jeunes de ces deux communes pour discuter de leurs problèmes communs sur la prévention des conflits et surtout sur la souveraineté nationale, entre autres. Plusieurs thèmes seront développés au cours de cette rencontre de la jeunesse communale dont »Prévention et gestion des conflits liés aux ressources partagées », ou encore « Souveraineté nationale: Rôles de la Jeunesse rurale face aux défis liés à la sécurité alimentaire ».
C’est le Secrétaire général de la préfecture de Keita qui a présidé la cérémonie d’ouverture. Dans son allocation, il s’est réjoui du choix porté sur son entité administrative pour accueillir cet important événement consacré à la vie de la jeunesse. Il a adressé ses sincères remerciements à l’ONG HED TAMAT pour ses multiples interventions en faveur de la paix, de la sécurité et de la santé dans la région de Tahoua.
Le SG de la préfecture de Keita a rappelé la situation sécuritaire très préoccupante et les efforts déployés par les plus Hautes autorités du pays depuis les événements du 26 juillet 2023 pour lutter contre les forces du mal.
Quant au Coordonnateur national du projet, Elhadj Bouba Abdou, il a expliqué que « ces camps de jeunes visent à donner un espace d’échange au niveau des jeunes pour que les gens des deux communes discutent de leurs problèmes communs sur la prévention des conflits et surtout la souveraineté nationale, les rôles des jeunes face aux défis liés à la sécurité alimentaire ».
Le Coordonnateur national du projet, après avoir fait observer que nous sommes pendant la saison pluviale et que, malgré tout, les gens sont mobilisés pour participer à cette activité, a annoncé que quatre camps des jeunes seront organisés au cours desquels une trentaine de personnes vont participer à chaque camp. Selon lui, deux camps de jeunes vont travailler au niveau du département de Keita, un camp dans la Ville de Keita et un autre dans la Commune de Garhanga, qui va également concerner la commune d’Ibohamane, alors que les communes de Tamaya, Azeye et Tabalak vont se retrouver à Abalak.
Les jeunes seront édifiés sur la gestion des conflits par le renforcement de leurs capacités, a-t-il expliqué, soulignant que ces jeunes peuvent être des ambassadeurs qui vont transmettre le message de la paix, de la sécurité aux autres. Et compte tenu de l’avancée du terrorisme, ces gens peuvent être des leviers pour l’Etat pour lutter contre ce fléau.
Peu après la cérémonie d’ouverture, les jeunes et les autorités ont procédé à la plantation d’arbres (des manguiers) dans l’enceinte de la Mairie de Keita. Après quoi, les jeunes ont suivi une conférence centrée sur la sécurité alimentaire et la politique de l’Etat en matière d’agriculture, animée par le Directeur départemental de l’agriculture de Keita.
Quant au secrétaire permanent de la commission foncière départementale, il a fait un exposé sur les conflits liés aux ressources partagées dans le département de Keita. Ces deux communications ont soulevé, chez les 30 jeunes participants au camp, des questions pertinentes d’éclaircissement, auxquelles les conférenciers ont apporté des réponses satisfaisantes.
Selon le Coordonnateur du projet, les mêmes camps de jeunes se poursuivront dans les communes de Garhanga et Ibohamane et les communes d’Abalak (Akoubounou et Abalak) où les jeunes se rencontreront pour échanger et discuter de leurs préoccupations communes.
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