Africa-Press – Niger. Un comité national chargé du suivi de la mise en œuvre, de l’opérationnalisation et du déploiement des infrastructures numériques critiques a été installé hier, dans l’après-midi, au Ministère en charge des Nouvelles Technologies de l’information. C’est le ministre de la Communication, des Nouvelles Technologies de l’Information, M. Adji Ali Salatou, qui a présidé la cérémonie d’installation dudit comité.
Ledit comité a pour mission d’assurer et de suivre le déploiement, l’opérationnalisation et la bonne gouvernance des infrastructures numériques critiques. Pour ce faire, il sera chargé de définir les schémas de gouvernance, de veiller à l’interopérabilité des systèmes et de piloter les phases de déploiement. Il s’agira aussi pour le comité de mettre en place des tableaux de bord de performance, d’assurer une communication transparente avec toutes les parties prenantes et de produire des rapports trimestriels.
Le ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information a souligné l’impérieuse nécessité de garantir la résilience et la sécurité des infrastructures critiques, notamment sur leur composante numérique, face à tous les risques et menaces cybernétiques qui pourraient en affecter la disponibilité, la confidentialité ou l’intégrité. « Ces risques et menaces peuvent être de nature très diverse. La protection de chaque infrastructure d’information critique doit donc prendre en compte l’ensemble des risques et menaces auxquels elle peut être exposée », a dit le ministre en charge des Nouvelles Technologies de l’Information. M. Adji Ali Salatou a ensuite notifié que la création de ce comité traduit la volonté collective de structurer et de coordonner les efforts visant à assurer le déploiement optimal d’infrastructures numériques essentielles.
Ces infrastructures comprennent notamment l’infrastructure nationale à clé publique (PKI), socle de confiance pour les échanges électroniques officiels, le centre national de cyber-sécurité (CNAC), composé du Security Operations Centre (SOC) et du Computer Emergency Response Team (CERT) ; le dispositif crucial de surveillance et de réponse aux incidents cybers. A ceux-là s’ajoutent le point d’échange internet national (IXP), stratégique pour la réduction de la latence et la baisse des coûts de bande passante et les Data-centres gouvernementaux de référence (niveau TIER III ou supérieur), garants de la disponibilité et de la souveraineté des données d’État. Il y a également le laboratoire national de criminalistique numérique (Forensic Lab), indispensable pour les besoins judiciaires et sécuritaires et le Backbone fibre optique national et les boucles métropolitaines stratégiques, assurant l’interconnexion et l’extension de la connectivité sur l’ensemble du territoire. « Ces infrastructures sont, en effet, essentielles à notre souveraineté numérique et à la sécurité nationale. Elles sont également un levier puissant pour le développement des services publics numériques tels que l’e-gouvernement, la santé, l’éducation et la finance », a-t-il expliqué.
M. Adji Ali Salatou a exhorté les membres du comité à collaborer étroitement, à partager les connaissances et à faire preuve d’ingéniosité pour relever les défis à venir.
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