Nouveaux Engagements pour le Pastoralisme en Afrique

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Nouveaux Engagements pour le Pastoralisme en Afrique
Nouveaux Engagements pour le Pastoralisme en Afrique

Espoir Olodo, depuis Dakar

 

Africa-Press – Niger. En Afrique, la demande de viande devrait tripler et celle de lait doubler d’ici 2050. Dans un tel contexte, les systèmes pastoraux seront appelés à se renforcer.

Le 3 septembre à Dakar, en marge du Forum africain sur les systèmes alimentaires (AFSF), 13 pays africains ont dévoilé de nouvelles mesures en faveur des systèmes agropastoraux dans les prochaines années.

Cette démarche s’inscrivait dans le cadre de la toute première réunion des ministres de l’Elevage, coorganisée par l’Institut international de recherche sur l’élevage (ILRI), le Bureau interafricain pour les ressources animales de l’Union africaine (UA-IBAR) et la Coopération allemande (GIZ).

Dans les détails, les dirigeants entendent mettre en place des banques d’aliments pour bétail, étendre les programmes d’amélioration génétique pour fournir des races à haut rendement pour les acteurs et promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes afin de conjuguer au passé le mode de subsistance associé aux systèmes pastoraux.

L’objectif global affiché est d’accroître la productivité des systèmes d’élevage en Afrique et réduire l’écart avec les standards mondiaux. Et pour cause, le continent ne contribue qu’à hauteur de 2,6 % à l’offre mondiale de lait malgré le fait qu’il abrite 85 % des éleveurs du monde, d’après l’ILRI, et reste encore un importateur net de produits laitiers. Sur un autre plan, les ministres se sont accordés sur le partage des bonnes pratiques au niveau régional via la coopération institutionnelle et scientifique.

« Nous produisons seulement 400 millions de litres de lait, contre plus de 2 milliards de litres par an au Kenya et en Ouganda », fait remarquer Mabouba Diagne, ministre sénégalais de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage.

« Les solutions existent déjà en Afrique, et nous devons les mettre à l’échelle au niveau régional en mobilisant l’expertise institutionnelle pour relier science, politique et pratiques. Nous avons des solutions gagnant-gagnant: répondre à la demande croissante de produits d’élevage, améliorer les moyens de subsistance de plus de 200 millions d’éleveurs africains, tout en garantissant la durabilité environnementale », souligne pour sa part Appolinaire Djikeng, directeur général de l’ILRI.

Il faut souligner que sur le continent, le pastoralisme est l’une des rares activités économiques qui valorisent le potentiel des zones arides et semi-arides. Depuis quelques décennies cependant, le secteur doit faire face à plusieurs défis allant du changement climatique à la pression foncière (urbanisation, expansion agricole) en passant par l’insécurité et la restriction de la mobilité.

En Afrique de l’Ouest, le pastoralisme fournit selon les données de l’ILRI, 65 % de la production de viande bovine et 75 % de l’offre en lait et fait vivre environ 80 millions de personnes.

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