Africa-Press – Niger. Le Président de la République, Chef de l’État, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, a reçu, le vendredi 3 octobre 2025, M. Ousmane Diagana, Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, accompagné d’une importante délégation. L’entretien s’est tenu en présence du Premier ministre, ministre de l’Économie et des Finances, M. Ali Mahaman Lamine Zeine.
À l’issue de cette audience, M. Diagana a livré une déclaration à la presse, revenant sur les objectifs et les conclusions de sa mission de deux jours au Niger. Cette mission poursuivait quatre objectifs majeurs: d’abord, évaluer la résilience de l’économie nigérienne dans un contexte marqué par de multiples chocs, internes comme externes. « Nous avons pu constater que l’économie se porte globalement bien », a-t-il indiqué, saluant la capacité du pays à maintenir ses équilibres malgré un environnement difficile.
Le deuxième axe a porté sur les perspectives de renforcement de cette résilience, avec une ambition claire: créer les conditions d’une croissance inclusive, génératrice d’emplois. La Banque mondiale prépare en effet une nouvelle stratégie de partenariat avec le Niger pour les cinq prochaines années. « Nous avons souhaité que cette stratégie soit alignée sur la vision et les priorités définies par les autorités nigériennes », a précisé le Vice-président.
Le troisième volet de la mission a porté sur la revue de l’état d’exécution des projets en cours. Le portefeuille de la Banque mondiale au Niger dépasse aujourd’hui 4,4 milliards USD, soit plus de 2 700 milliards de francs CFA, couvrant des secteurs aussi variés que l’agriculture, l’élevage, l’énergie ou encore les infrastructures routières. « Ces financements sont constitués essentiellement de dons ou de quasi-dons», a rappelé M. Diagana, soulignant l’importance de ces interventions pour les populations.
Enfin, le dernier point abordé a concerné le projet Kandadji, considéré comme structurant pour le pays. « C’est un programme essentiel pour l’eau, l’agriculture, l’électricité», a insisté M. Diagana. Tout en reconnaissant les retards accumulés, il s’est dit confiant. « Nous avons discuté avec transparence des difficultés. Des solutions existent, et nous sommes optimistes qu’elles seront mises en œuvre rapidement », a-t-il précisé.
Enfin, le Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a réaffirmé la volonté de son institution de rester un partenaire de premier plan pour le Niger. « Ce que nous avons vu sur le terrain, notamment à travers le PIDUREM, montre que nos projets créent des emplois pour les jeunes et les femmes. Cela renforce notre conviction que nous sommes sur la bonne voie », a-t-il déclaré.
Cette audience, qui intervient dans un contexte de défis sécuritaires et économiques persistants, illustre la continuité du dialogue entre le Niger et la Banque mondiale, ainsi que la recherche commune de solutions durables pour un développement inclusif et partagé.
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