Double Fardeau Des Maladies En Afrique

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Double Fardeau Des Maladies En Afrique
Double Fardeau Des Maladies En Afrique

Africa-Press – Niger. L’Afrique subsaharienne est confrontée au double fardeau des maladies infectieuses émergentes/réemergentes et celles des maladies non transmissibles (MNT), ont alerté des experts africains qui dressaient la cartographie des affections sur le continent.

Ce diagnostic ressort dans des communications présentées au cours du 1er sommet africain sur les systèmes de santé et la souveraineté sanitaire en Afrique, organisé à Dakhla, au Maroc du 28 au 29 novembre 2025.

Au nombre des causes de ce tableau, les spécialistes ont cité principalement des changements climatiques, l’urbanisation, les modifications des modes de vie.

Le Pr Jean Jacques Muyembe, code couvreur du virus d’Ebola, a alerté que l’Afrique, à cause de son écosystème riche et diversifié, est confrontée à des risques croissants de transmission zoonotiques.

Dans son exposé, l’universitaire congolais a souligné que la maladie à virus Ebola (MVE) et le MPOX constituent une menace sérieuse pour l’Afrique, notamment dans le bassin du Congo, celui du Nil et en Afrique de l’ouest.

Le pays le plus affecté par la MVE est la RDC dont la dernière épidémie date de 2025, au centre du pays, a-t-il relevé.

La prolifération et l’adaptation des arthropodes en raison de changement climatique sont les causes des maladies vectorielles tels que les épidémies de Rift Valley Fever, dengue, fièvre jaune et autres arboviroses avec syndromes post infectieux, a notifié le chercheur africain.

Pr Muyembe a egalement fait observer le retour fracassant des anciennes maladies endémiques telles que la diphtérie en Afrique du Nord, de l’Ouest, du Sud et la corne de l’Afrique et la fréquence des épidémies d’origine hydrique – choléra, fièvre typhoïde -, soulignant la contreperformance du système de santé sur le continent.

Pour sa part, le Pr Massama Konaté du Mali, il a souligné une progression des maladies non transmissibles (diabète, maladies cardiovasculaires, les cancers et les maladies respiratoires), notant que ces constats sont en deçà de l’état réel à cause du sous dépistage.

Cette progression est liée à la transition démographique et épidémiologique avec l’urbanisation accélérée, aux modifications des habitudes alimentaires ou aux inégalités d’accès aux soins, a-t-il détaillé.

L’expert malien a fait valoir que les MTN représentent un véritable problème de santé publique, contribuant pour une part de plus en plus importante dans la morbidité et la mortalité.

Les experts sont d’accord qu’il faut mutualiser les efforts afin d’améliorer la situation.

La déclaration de Dakhla autour de 5 piliers (épidémiologie, infrastructures, capital humain, recherches, gouvernance et financement), avec pour horizon 2030, s’inscrit dans cette dynamique.

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