Africa-Press – Niger. La tournée nationale entreprise du 4 au 5 octobre et du 8 au 20 novembre 2025 par le Président de la République, Chef de l’État, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani dans les régions de Tillabéri, Dosso, Tahoua, Agadez, Zinder, Maradi et Diffa est une première dans l’histoire moderne du Niger. Sa singularité réside dans la manière dont elle s’est déroulée ; un périple de deux semaines dans le Niger profond par voie terrestre, sur des routes en dégradation avancée ou inexistantes par endroits, malgré les secousses et la poussière qui s’élevait au passage du cortège, obstruant à des endroits la visibilité. A cela viennent s’ajouter le froid glacial de la nuit en ce début d’hiver et la fatigue du trajet. Toutes ces péripéties, ni aucun obstacle n’ont eu le dessus sur la volonté et de la détermination du Chef de l’État à aller directement à la rencontre de ses concitoyens qui nourrissaient le rêve de le voir de visu et de l’entendre de vive voix.
Le rêve des millions de Nigériens s’est réalisé avec la visite en profondeur du Général Abdourahamane Tiani. Ainsi, cet acte fort que beaucoup de citoyens disent n’avoir jamais vu a marqué les esprits et a rapproché les gouvernés aux gouvernants, comme en témoigne la ferveur populaire lors des accueils et des différents arrêts le long des routes et tous les autres tronçons empruntés par le Chef de l’Etat. Les différentes adresses du Chef de l’État en langues Hausa et Zarma ont d’autant plus marqué la tournée car, ayant facilité la compréhension du message et permis aux populations d’exprimer leur appréciation du passage du Président de la République.
« Le discours du Président est limpide et nous avons trouvé très pertinentes ses explications, surtout sur sa vision d’un Niger souverain aimé par ses fils. Il nous a rappelé que notre pays est notre vie, notre dignité est notre fierté parce que lorsque tu pars ailleurs et qu’on t’humilie, tu repenses directement à ton pays. C’est un devoir pour lui en tant que dirigeant de rappeler aux citoyens la nécessité de travailler pour trouver de la nourriture parce qu’au Niger, l’un de nos problèmes, c’est l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire. Que ça soit le citoyen lambda ou le riche commerçant, dès qu’il se lève le matin, c’est pour chercher à manger et quand la nourriture n’est pas abondante, un pays ne peut être prospère. C’est la nourriture qui conduit à la prospérité d’un pays car, s’il y a à manger, tout le reste suivra. Et sur ce point le Président de la République a très bien parlé », a apprécié M. Adamou Seydou, un habitant de la ville de Tahoua.
Très enthousiaste de la venue du Président, Mme Sami Kouré Djakou Mariama Attahir remercie le bon Dieu de l’avoir amené dans l’Ader car, dit-elle, « certains disaient qu’il allait venir et d’autres non ; et grâce à Dieu le voici enfin venu par voie terrestre depuis Niamey pour nous visiter afin de voir ses populations et de s’enquérir de leurs problèmes, parce que s’il était venu par avion, il n’allait pas voir les difficultés dans lesquelles les populations vivent ».
Ce que Mme Mariama aura retenu du discours du Général d’Armée Abdourahamane Tiani, c’est l’état de la route Konni-Tahoua qui fait tant souffrir les usagers. Elle explique que pour un trajet de deux heures, l’on fait plus de quatre heures. « Deuxièmement, il a parlé du problème des enseignants, il a souligné que nous allons avoir plus d’enseignants parce qu’il y a une insuffisance. Sur le problème de santé, il a aussi dit que la requête sera étudiée, mais il n’a pas dit dans un an ou deux ans, mais il nous a assurés que cela figure dans son programme. Nous sommes contents de ce discours. Il a aussi demandé de lui apporter notre soutien, nous les femmes, d’attacher bien nos pagnes, de mettre des cordes pour bien attacher nos ventres et apporter notre soutien à 100% sur l’aspect sécuritaire pour veiller sur ce qui sort et ce qui rentre, car la sécurité n’est pas seulement du ressort des autorités. Nous les femmes, jeunes, riches et pauvres, nous pouvons apporter notre contribution. J’ai beaucoup aimé ce point », souligne-t-elle.
En appelant ses concitoyens à travailler la terre, le Président de la République a touché du doigt un point sensible, ajoute Mme Mariama. « En tant que représentante de l’Association des femmes maraîchères, nous sommes contentes car, il a renforcé notre détermination pour que tout le monde se lève pour faire du maraîchage parce que c’est ça qui anéantit la faim dans un pays ». Les pays étrangers sont là où ils en sont aujourd’hui grâce à l’agriculture. Donc ça veut dire que nous-mêmes Nigériens, si nous nous concentrons sur l’agriculture, nous allons avoir cette richesse, dit-elle. « J’appelle les jeunes à se lever pour que nous utilisions notre force pour développer l’agriculture et ne pas aller souffrir dans d’autres pays. Rester pour construire notre Niger car, même s’ils partent, ils vont aller travailler la terre pour d’autres personnes pour les enrichir, alors que s’ils restent ici, c’est pour eux-mêmes qu’ils vont travailler, pour notre Niger, pour qu’on aille de l’avant. Pour que l’agriculture soit prospère, nous souhaitons qu’on nous apporte de bonnes semences, qu’on nous fasse des forages ou des puits et qu’on apporte de l’engrais », a-t-elle souhaité.
Une annonce salvatrice pour les habitants de la région de Zinder et ses environs
Dans le Damagaram du Sultan Aboubacar Oumarou Sanda, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani n’était pas allé les mains vides. En effet, longtemps frappées par les problèmes d’eau potable, l’annonce d’un projet de desserte d’eau d’un montant de 100 milliards a ravi les populations qui voient en ce projet leur salut pour enfin tourner le dos au très douloureux problème d’eau à Zinder. M. Issa Magagi a marché 18 kilomètres pour voir le Président de la République. Le quadragénaire était particulièrement joyeux de la venue du Président Tiani. « C’est pour ça que nous avons parcouru tous ces kilomètres à pied. Nous sommes très satisfaits et heureux de l’avoir vu. Que Dieu le protège et l’assiste et qu’il le ramène en paix dans sa famille. Dans ses propos, nous avons été très ravis d’entendre le Général Tiani parler de notre problème d’eau, parce qu’avant on nous disait que le problème est résolu et quelques temps après nous nous retrouvons dans la même situation. Mais maintenant qu’on nous a dit que des milliards seront injectés pour résoudre ce problème, nous sommes heureux », s’est-il réjoui.
Convaincu par le discours du Chef de l’État, M. Issa Magagi a appelé les jeunes à se lever comme un seul homme, à retrousser leurs manches, animés d’un seul désir pour aider notre pays avec force. Il a aussi exhorté les Nigériens à prier pour que Dieu donne la force et l’énergie au Général d’Armée Abdourahamane Tiani afin que le Niger et les pays de l’AES restent soudés et unis. « Déjà, nous pratiquons la culture de contre-saison avec les eaux de surface. In sha Allah, nous allons commencer la culture de riz nous et pour ceux d’entre nous qui la font déjà, nous allons la renforcer. Mais nous souhaitons juste qu’on nous fasse un barrage pour retenir l’eau car, tout le monde sait que la zone de Gogo est une terre riche en eau. Juste après les pluies, à peine deux mois, l’eau se retire, et si on arrive à la retenir trois à quatre mois de plus, nous allons cultiver au-delà du riz, parce que nous avons l’eau et une terre riche, il ne reste qu’à travailler », dit-il.
La doléance des habitants de Gogo, situé dans le département de Mirriah, commune de Droum, est la construction d’une route. Il explique que la voie sablonneuse devient totalement impraticable pendant les pluies. Ce qui rend difficile l’accès au village, obligeant les habitants à utiliser des charrettes lors des évacuations sanitaires, notamment des femmes enceintes.
« Moi, je suis juste venu pour voir le président de mes propres yeux car, je ne le voyais qu’à la télévision. Et maintenant que je l’ai vu, alhamdoullilah, mes souhaits sont réalisés. Concernant son discours, nous sommes satisfaits surtout sur le point relatif au problème d’eau. Nous avons beaucoup aimé parce que l’eau de Zinder provient de notre village de Gogo, mais nous n’arrivons pas à en avoir assez », a dit M. Moussa Na Illi, ressortissant de Mirriah.
Les Tambaras, des femmes fortes, garantes de la paix et de la cohésion sociale
Selon Tambara Tchima, à Agadez, dès l’annonce du voyage du Président de la République le Sultan d’Agadez a rassemblé toutes ses Tambaras pour préparer son accueil, comme en témoigne la ferveur populaire lors de son entrée, il a été accompagné jusqu’à sa résidence. Au niveau de la promotion de la paix, souligne la Tambara, le Sultan d’Agadez leur a déjà donné la mission de veiller et de l’informer de tout ce qui se passe dans la région et qui ne concourt pas à la paix. En tant que ses 92 conseillères, c’est notre travail. « Cette route d’Agadez nous dérange, couplée au problème d’eau et d’électricité. Nous souhaitons que le Chef de l’État apporte des solutions. Nous sommes avec lui et nous sommes heureux qu’il ait chassé les Français. Il a parlé de l’histoire d’Agadez et nous a expliqué comment les colons se sont comportés avec nos aïeux, des choses que nous ignorons. Nous sommes sortis de la domination occidentale et concernant notre uranium, nos jeunes ont étudié, nous voulons qu’on les recrute. Nous ne voulons pas qu’ils partent à l’étranger. Il faut qu’ils restent parce que nous avons eu notre ’’Jarumi’’ (héros) qui va construire notre pays », fonde-t-elle espoir.
Pour accompagner la vision du Président de la République, ces mères ont pris l’engagement d’accompagner les jeunes à faire des études axées sur les industries au vue du potentiel minier de la région. Elles ont également assuré qu’elles se donnent la mission d’attirer l’attention des sceptiques pour qu’ils reviennent, en précisant qu’ils sont là et qu’ils ont déjà compris qu’il est temps de suivre le Président. « Il a dit tout ce que nous avons sur le cœur. Le fait d’avoir voyagé par voie terrestre pour nous voir nous a extrêmement touchées. Avant même que nous ouvrions nos bouches, il était déjà au courant de nos problèmes. Nous souhaitons que Dieu l’aide pour qu’il puisse tenir les promesses qu’il nous a faites, même si ce n’est pas en totalité », a ajouté Mme Tambara Habsou.
S’agissant de l’appel du Chef de l’État aux opérateurs économiques de la région d’Agadez, il a souligné que les commerçants doivent avoir pitié des pauvres et les pauvres doivent également prendre conscience de la réalité et se mettre au travail pour que, plus jamais, ils n’aient à compter sur les autres que sur eux-mêmes. Elle a expliqué en outre que la région d’Agadez est une terre bénie avec des champs pour la culture, malgré son caractère désertique. « Mais nous ne le faisons pas comme il le faut. La raison derrière cela est notre manque d’union. Mais maintenant que le Président est venu nous sensibiliser, nous allons tous nous mettre au travail. En tant que femmes, nous allons guider nos enfants, les faire sortir pour aller travailler car, il est temps de se mettre au travail », ajoute-t-elle.
« Il a essuyé nos larmes et que Dieu l’aide et l’assiste. Que Dieu le protège des hypocrites. Avec leur arrivée, nous avons vu beaucoup de changements. La seule chose qui nous dérange, ce sont les voleurs qui prennent nos biens et ce sont les mêmes enfants connus de tous. Nous voulons que des mesures soient prises contre eux », a souhaité Tambara Tchima, une octogénaire qui vit à Agadez.
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