Africa-Press – Niger. Le Projet Villages Intelligents (PVI), en collaboration avec l’OQSF-NE, a organisé, le mardi 16 décembre 2025 à Niamey, l’atelier de restitution du rapport de l’enquête sur les risques liés à l’utilisation des Services Financiers Numériques (SFN). Au cours de ce dernier, les participants auront à étudier ce rapport pour validation afin de relever les défis liés aux SFN. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le directeur général des Moyens Généraux du Ministère de l’Economie et des Finances, M. Hamza Aya.
Dans son mot d’ouverture, le directeur général des Moyens Généraux du Ministère de l’Economie et des Finances, M. Hamza Aya, a rappelé l’importance des Services Financiers Numériques qui constituent, estime-t-il, le principal canal qui a permis à plusieurs pays de booster leurs taux d’inclusion financière ainsi que l’insertion des populations dans le circuit économique et financier moderne. Cependant, souligne-t-il, bien qu’ils constituent un instrument majeur de développement, ces derniers relèvent aussi d’un secteur où les risques et défis sont bien réels, notamment, en termes de réglementation, de vulnérabilité technologique et de protection des données personnelles.
M. Hamza Aya a précisé que l’objectif de cette enquête fait parfaitement corps avec les priorités du Ministère de l’Economie et des Finances définies dans le cadre de la nouvelle dynamique de développement socio-économique, impulsée par les autorités du pays. « Les conclusions de cette enquête revêtent donc une importance capitale pour l’Etat du Niger. Elles contribueront en effet à renforcer la sécurité des transactions, à accroître la confiance des usagers, à améliorer la transparence des services, mais aussi à guider les décisions publiques dans ce secteur stratégique », a-t-il mentionné. M. Hamza Aya a ainsi exhorté les participants à participer activement aux échanges, partager leurs expertises et expériences et formuler les recommandations qui s’imposent.
Le Coordinateur du Projet Villages Intelligents (PVI), M. Abdou Kane, a précisé que ce travail permettra de comprendre les pratiques des utilisateurs du Mobile Money et les principaux risques auxquels ils sont confrontés dans l’utilisation des SEN, avec une attention particulière aux populations rurales et aux femmes.
Il a par ailleurs rappelé les statistiques de FINDEX et BCEAO en matière d’inclusion numérique et de l’usage du mobile money qui indiquent que beaucoup reste à faire au Niger par rapport à la zone UEMOA. Ainsi, selon le tableau de bord de l’inclusion financière 2024 publié en Septembre 2025 par la BCEAO, le Niger comptait 9 746 822 comptes mobile money crées, mais seulement 4,53% étaient actifs, contre une moyenne de 30,90% pour la zone.
En ce qui concerne les transferts de Personne à Personne, poursuit M. Abdou Kane, le même rapport indique que le Niger avait enregistré 530 557 transactions, comparé avec une moyenne de 293 millions dans l’UEMOA. « Il est donc important, relève-t-il, d’inverser la tendance en identifiant clairement les déterminants de l’adoption des paiements digitaux par les populations et c’est tout l’intérêt de cette étude », a-t-il mentionné.
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