Africa-Press – Niger. Durant deux journées denses, les 28 et 29 octobre, le ministre du Commerce et de l’Industrie, M. Abdoulaye Seydou, a sillonné plusieurs unités industrielles de la capitale. Objectif: constater sur le terrain le dynamisme des entreprises nigériennes, échanger avec les acteurs du secteur productif et encourager la consommation des produits locaux dans le cadre du mois « Consommer local ».
Dès la matinée du 28 octobre, le ministre a entamé sa tournée par la société Niger-Lait, spécialisée dans la transformation du lait local. Accueilli par la PDG, Mme Zeinabou Maidah, M. Seydou et sa délégation ont eu droit à une visite guidée des installations, depuis la collecte du lait jusqu’à la chaîne de conditionnement. L’entreprise, pionnière dans le domaine, s’inscrit également dans une démarche d’économie circulaire grâce à son unité de valorisation des déchets qui transforme les résidus en pavés destinés à la vente. Le ministre a salué «la diversité des produits que la société Niger-Lait met sur le marché » et l’engagement des équipes à promouvoir la production locale.
La visite s’est poursuivie à UNIS-Niger, société de savonnerie créée en 2005, connue pour ses marques de savon dur BANY, de savon liquide, d’eau de javel et de vinaigre. Avec une capacité de production journalière de 6 000 cartons de savon dur, l’entreprise contribue activement à la satisfaction des besoins du marché national. Après une visite des installations, le ministre s’est entretenu avec les responsables de la société sur leurs perspectives et leurs défis.
Il a ensuite visité le Groupe ORIBA, producteur de mayonnaise et de jus. Sur place, on ne découvre pas moins de quatre marques de mayonnaise made in Niger, Aida, Rima, Oriba et Adelco qui montrent à quel point l’industrie agroalimentaire locale se porte bien. La délégation a été impressionnée par les équipements de production ultramodernes, preuve que l’industrie nigérienne se développe. Le lendemain, 29 octobre, le ministre et son équipe ont visité ECO Waste Solution, une entreprise qui fait la différence: elle récupère les déchets plastiques dans la ville pour les recycler en sachets réutilisables. C’est exactement le genre d’initiatives qu’encourage le gouvernement dans sa stratégie de transition écologique. La tournée s’est poursuivie chez AHK Hydrocarbure Gaz, puis s’est terminée à Niger-Craie Production. Cette petite entreprise, créée il y a seulement deux ans par trois jeunes Nigériens pleins d’ambition, fabrique 2 000 boîtes de craie par jour dont chaque boîte contient 100 bâtons. Un bel exemple de la nouvelle génération d’entrepreneurs qui émerge au pays.
Une tournée sous le signe du « Consommer local »
À l’issue de ces visites, le ministre Abdoulaye Seydou a pris la parole pour dresser le bilan de cette tournée. « Cette visite intervient au lendemain de l’adoption de deux mesures importantes tendant à booster la consommation des produits locaux. Elle s’inscrit également dans le cadre de la célébration de la sixième édition du mois Consommer local». Poursuivant son propos, M. Seydou a souligné l’importance d’un dialogue permanent avec les entrepreneurs afin de comprendre leurs réalités. « Durant ces 48 heures, nous avons tenu à toucher du doigt les efforts qui sont faits par ces acteurs, ces entrepreneurs, et également échanger avec eux autour des difficultés de leurs problèmes, pour qu’ensemble on essaie vraiment de réfléchir sur la meilleure manière de traduire les décisions fortes prises par les plus hautes autorités avec le concours de tout un chacun ». Le ministre a salué la résilience et la détermination des entrepreneurs nigériens: « J’ai vu comment des femmes, des jeunes et des hommes se battent pour tenir debout malgré les contingences difficiles, les difficultés énormes… Nous allons continuer à les encourager, à leur exprimer la disponibilité de l’État, à les accompagner davantage ». Il a également appelé à un sursaut patriotique dans les pratiques économiques: « Nous avons sollicité de leur part un esprit patriotique et sur le plan économique que les uns et les autres essaient de voir comment s’organiser pour que véritablement les ressources dont ils disposent puissent être investies dans le pays… Ce dont nous avons besoin, il faut que nous le produisions dans notre pays et cela est possible ».
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