Qui bénéficient des crédits octroyés par les banques ?

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Africa-PressNiger. Les crédits à court terme octroyés par les banques et autres institutions financières au Niger ont atteint les 428,7 milliards Francs CFA en 2020 selon la Bceao. Ceci représente une hausse de 10 % par rapport à l’année 2019 où le cumul des crédits octroyés était de 387,4 milliards Francs CFA.

Répartis par secteur d’activité 155, 6 milliards, soit 36,4 % de ces crédits ont été attribués au secteur du commerce en gros et détail, hôtellerie et restauration qui devient ainsi le premier secteur bénéficiaire des crédits bancaires.
En deuxième position, les collectivités territoriales (les prêts aux particuliers y compris.), bénéficient de 106,2 milliards, soit 24,8 % du total des crédits.
Le secteur bâtiment et travaux publics (Btp) se positionne comme le 3ème bénéficiaire avec 66,9 milliards Francs CFA sur la même période, soit 15,7 % des crédits.
En 4ème position, le secteur transports, entrepôt et communication, se taille 7,4 % ; ce qui équivaut à 31,4 milliards Francs CFA.

En 5ème position, l’industrie manufacturière avec 5,6 % (23,7 milliards Francs CFA), suivie du secteur de l’eau et l’énergie (électricité et Gaz) avec 4,3 % équivalant à 18, 4 milliards Francs CFA et l’industrie extractive avec 9,8 milliards Francs CFA, soit 2,3 % des crédits.
Il ressort que les principaux secteurs piliers de l’économie du Niger que sont les secteurs agro-sylvo-pastoraux, ont un faible accès aux crédits bancaires. Secteurs les moins financés, ils bénéficient de seulement 9,2 milliards Francs CFA en 2020, soit 2,2 % des crédits.

Le sous-financement de ces secteurs a été d’ailleurs soulevé par le ministre des Finances Ahmat Jidoud lors d’une table ronde sur la stratégie nationale d’inclusion financière le 1er juillet dernier, aux côtés du Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou. « Le manque d’accès aux services financiers demeure un obstacle au développement des activités qui couvrent les secteurs agro-sylvo-pastoraux malgré des perspectives de croissance favorables en particulier pour l’élevage et produits (viande cuirs et peaux) », déclare l’argentier du Niger.
Notons que le taux de croissance économique au Niger est attendu en 2022 à 7,1 % selon le gouvernement, 7,8% selon la Bad, et 12 % selon le Fmi (trésor français).

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