Africa-Press – Niger. Au Niger, si le football et le taekwondo dominent les passions de la jeunesse, le karaté Shotokan n’est pas aussi une discipline à négliger. Cet art martial japonais est porté au Niger par plusieurs jeunes déterminés à faire rayonner leur pays dans le concert des nations. Parmi eux, Garba Moussa Massaoudou, un jeune Karatéka qui incarne une relève prometteuse. Cet athlète engagé dans la catégorie des moins de 84 kg est dans l’équipe nationale du Niger. C’est un pensionnaire du club Espoir, basé au Stade Général Seyni Kountché. Il est détenteur de la ceinture noire 2è Dan, et il se distingue non seulement par ses performances, mais aussi par sa résilience et sa passion inébranlable du shotokan.
C’est en accompagnant son ami à ses entraînements que Garba Moussa Massaoudou découvre le karaté et passe du simple spectateur à l’athlète engagé. Fasciné par la discipline, il décide de se lancer dans une carrière de karatéka en 2010. Les débuts, explique-t-il, ont été rudes, mais sa détermination a pris le dessus. « Au début, ça n’a vraiment pas été facile vu l’intensité des entraînements et la pression exercée sur mon corps mais, avec la volonté et du courage, j’ai pu tenir le cap », confie-t-il. Aujourd’hui, il affiche une volonté ferme de porter haut les couleurs du Niger sur la scène internationale.
En dehors du tatami, Massaoudou travaille dans un atelier de menuiserie pour subvenir à ses besoins. Une réalité partagée par de nombreux sportifs nigériens. Malgré les difficultés matérielles et financières, il ne baisse pas les bras. Pour lui, le karaté est bien plus qu’un sport, c’est une école de vie qui inculque des valeurs telles que l’honneur, la loyauté, le respect, le contrôle de soi et la cohésion sociale.
Massaoudou compte à son actif sept médailles d’or, huit en argent et six en bronze, raflées lors de compétitions nationales et internationales. Il a représenté le Niger dans plusieurs compétitions dans la sous-région, entre autres au Burkina Faso, au Togo, en Côte d’Ivoire, etc. Il évoque avec émotion les moments où il entend l’hymne national retentir grâce à lui lors des grandes rencontres internationales. « C’est une fierté pour tout athlète d’être appelé à représenter son pays et d’entendre son hymne. C’est merveilleux », dit-il avec émotion.
Avant chaque compétition où il doit représenter son club ou l’équipe nationale, Garba Moussa Massaoudou s’impose une préparation intensive, tant sur le plan physique que mental. Conscient des attentes placées en lui, il redouble d’efforts pour être à la hauteur de la mission qui lui est confiée et faire honneur à son club et à son pays.
Il dit puiser sa motivation auprès de figures qu’il admire, notamment l’athlète Adamou Issoufou Labo qu’il considère comme le meilleur karatéka nigérien, et son entraîneur, Me Abdoulaye Issoufou, qui joue un rôle fondamental dans son parcours. Ce dernier l’accompagne au quotidien, l’aide à se perfectionner et à repousser ses limites, tout en lui transmettant les valeurs essentielles du karaté. « Mon seul objectif aujourd’hui, c’est vraiment de lutter pour ramener des médailles internationales, pour montrer que le Niger a des jeunes talents sur la scène mondiale », affirme-t-il.
Par ailleurs, à l’endroit des jeunes désireux de s’initier au karaté, il adresse un message fort. « Je leur souhaite beaucoup de courage, de persévérance et surtout de discipline car, c’est la clé de la réussite. Moi aujourd’hui, je voudrais être plus qu’un athlète, je voudrais être un symbole d’espoir et de détermination, prêt à tout pour hisser le karaté nigérien au sommet », déclare Garba Moussa Massaoudou avec enthousiasme et détermination.
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