Africa-Press – São Tomé e Príncipe. C’est la très faible amplitude maximale des oscillations détectées sur l’étoile Epsilon Indi, située à 11,9 années-lumière, dans la constellation de l’Indien, visible dans l’hémisphère sud.
C’est la plus petite étoile, une naine orange de 71% de la taille du Soleil et dont la température de surface est inférieure de 1000°C à ce dernier, pour laquelle ont été enregistrées des vibrations. Une avancée qui va permettre de mieux connaître ces astres qui sont de bons candidats pour accueillir des systèmes planétaires propices à la vie.
Sonder l’intérieur des étoiles
C’est une équipe internationale dirigée par Tiago Campante, chercheur à l’Institut d’Astrophysique et des Sciences Spatiales de Lisbonne (Portugal), qui a mesuré les oscillations d’Epsilon Indi. Ils ont utilisé le spectrographe ESPRESSO installé sur le Très Grand Télescope (VLT), installé à l’observatoire du Cerro Paranal, au Chili. Leurs résultats, publiés dans la revue Astronomy & Astrophysics, sont importants pour la connaissance intime de ce type d’étoiles.
En effet, jusqu’à cette mesure, les scientifiques ne pensaient pas que les instruments actuels avaient une résolution assez fine pour détecter les tremblements des naines orange. Ces oscillations se traduisent par de petits mouvements à la surface de l’étoile et d’infimes variations de luminosité.
Leur étude, une discipline nommée astérosismologie, permet de mieux cerner les paramètres de l’astre et même de sonder ses couches internes en analysant les différents modes de vibration et la propagation des ondes acoustiques, de façon similaire à ce que font les sismographes lors des tremblements de terre.
Des étoiles d’intérêt pour la recherche de vie
Ainsi, les astronomes espèrent trancher un problème relatif à l’estimation de leur taille et de la relation entre leur diamètre et leur masse. Selon les modèles d’évolution stellaire, leur diamètre est inférieur (de l’ordre de 5 à 15%) aux observations et aux mesures empiriques. Ce qui constitue un obstacle pour la recherche et la caractérisation des éventuelles planètes qui tourneraient autour de ces naines orange.
Or, ces systèmes planétaires constituent de bons candidats pour la recherche d’exoplanètes habitables: les naines oranges ont une durée de vie très longue (plusieurs dizaines de milliards d’années contre 10 pour le Soleil), ce qui offre donc une plus grande période pour que la vie se développe autour. De plus, ces étoiles sont beaucoup plus nombreuses que les étoiles de type Soleil, ce qui facilitera les recherches. Elles seront notamment menées grâce à la mission PLATO (Planetary transits and oscillations of stars), de l’Agence spatiale européenne, dont le lancement est prévu en 2026.
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