Africa-Press – São Tomé e Príncipe. La Haute autorité de santé a commencé à élaborer une stratégie vaccinale visant à immuniser les personnes cas contact de la variole du singe. Mais que sait-on du vaccin ? Détails.
À la différence du Covid-19, il existe déjà un vaccin contre la variole. Et les autorités comptent bien s’en servir.
Dans un avis du 24 mai, la Haute autorité de santé recommande de vacciner ceux qui ont été en contact avec des personnes contaminées par la variole du singe, la Monkeypox. Au 29 mai, Santé Publique France indiquait que 16 cas de variole du singe étaient recensés sur le territoire national (12 en Ile-de-France, un en Auvergne-Rhône-Alpes, deux en Occitanie et un en Normandie).
Voici ce que l’on sait sur la vaccination contre cette maladie qui inquiète.
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Qui est concerné par la vaccination ?
La HAS, dans son avis, estime qu’il faut avoir une stratégie vaccinale réactive en post-exposition, c’est-à-dire : vacciner les cas-contacts.
Selon Santé Publique France, les cas-contacts sont :
« Toute personne ayant eu un contact physique direct non protégé avec le cas probable ou confirmé symptomatique ». Le contact peut être avec la peau ou avec des fluides biologiques comme la salive.
« Toute personne ayant eu un contact non protégé à moins de deux mètres pendant trois heures avec un cas probable ou confirmé symptomatique (ex. ami proche ou intime, voisin de transport, voisin de bureau, personnes partageant le même lieu de vie sans lien intime, acte de soin ou d’hygiène, milieu scolaire et universitaire, club de sport…) ».
Évidemment, le personnel médical est inclus dans cette recommandation s’il n’y a pas de « mesure de protection individuelle ».
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Quel vaccin ?
C’est le vaccin dit de troisième génération (les 1re et 2e générations ne sont plus sur le marché, Ndlr) qui doit être utilisé dans le cadre de cette vaccination, précise la HAS. Il s’agit d’un vaccin qui dispose d’une autorisation de mise sur le marché européen depuis 2013 qui est indiqué pour l’immunisation active contre la variole chez les adultes.
Comment s’effectue un schéma vaccinal ?
Ce vaccin n’est autorisé actuellement que pour les personnes de plus de 18 ans. Aussi, les données étant limitées chez les femmes enceintes, il est déconseillé d’administrer ce vaccin pendant la grossesse ou l’allaitement.
« Le schéma vaccinal de primo vaccination comprend deux doses de 0,5 ml administrées par voie sous-cutanée avec un intervalle d’au moins 28 jours entre les deux doses », note l’autorité de santé. Une troisième dose est nécessaire pour les personnes immunodéprimées.
Pour les cas-contacts de Monkeypox, il faut se faire vacciner au plus tôt quatre jours après le contact et au maximum 14 jours après.
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Quels effets secondaires ?
Toujours selon la HAS, ils sont limités.
Ces réactions auraient disparu dans les sept jours après l’injection, et ce, sans traitement.
Quels sont les stocks de ce vaccin ?
Invitée de RTL, mercredi 25 mai, la nouvelle ministre de la Santé a tenu à rassurer sur l’état des stocks des vaccins contre la variole. « Nous suivrons la préconisation, les stocks sont là », a assuré la ministre. « Il y a des stocks stratégiques. »
Brigitte Bourguignon a aussi tenu a rassuré, en « prenant les mesures qui s’imposent ». « On n’attend pas de flambée de la maladie. »
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