Africa-Press – São Tomé e Príncipe. Deux nouveaux squelettes de dinosaures, très partiels, ont été découverts dans le bassin d’Ouled Abdoum, au Maroc, où se dressent des carrières de phosphates. Curieusement, ce site était à la fin du Crétacé (il y a 70 millions d’années environ) une mer tropicale peu profonde et la majorité des fossiles qui ont été retrouvés correspondent à des restes de créatures marines : poissons, crocodiliens, tortues et des reptiles marins comme des élasmosaures ou des mosasaures et des requins. Pourtant, on y a aussi extirpé des ossements d’animaux terrestres (sans doute charriés là par une rivière) dont des ancêtres des éléphants et avec eux quelques rares dinosaures.
Deux animaux proches du T. rex
Jusqu’à présent, dans ce bassin qui correspond à plusieurs sites de fouilles, ont été découverts trois espèces de dinosaures : un hadrosaure (ou dinosaure à bec de canard) nommé Ajnabia odysseus, un titanosaure au long cou et un Abélisauridé Chenanisaurus barbaricus d’une taille imposante de près de 9 mètres de longueur. Les deux nouvelles espèces appartiennent aussi à la famille des Abélisauridés qui sont des dinosaures carnivores bipèdes avec une allure les rapprochant fortement des T. rex : leur museau est toutefois plus court et leurs bras encore plus petits.
Le premier fossile a été découvert près de la ville de Sidi Daoui : il s’agit d’un os du pied correspondant à un dinosaure adulte de 2,5 mètres de long environ. Le deuxième est un tibia, d’un individu adulte aussi mais plus gros de près de 5 mètres de long, qui a été extirpé près de la ville de Sidi Chennane. La description des deux os, publiée dans la revue Cretaceous Research, indique qu’il s’agit là de deux espèces différentes et encore jamais décrites. Le manque d’ossements ne permet toutefois pas de les nommer.
Grande diversité pour les dinosaures marocains
En plus de ces deux-là, d’autres fossiles découverts au même endroit sont en train d’être examinés. Les résultats des analyses ne sont pas encore publiés mais elles suggèrent que plusieurs nouvelles espèces pourraient encore être identifiées. Pas très loin d’Ouled Abdoum, un peu plus au sud, les Lits de Kem Kem ont également révélé un grand nombre de dinosaures un peu plus anciens (autour de 100 millions d’années) dont la présence atteste de la vivacité de ce groupe avant l’extinction de la fin du Crétacé.
Une théorie expliquait leur disparition (en plus de l’évènement déclencheur que fut l’astéroïde géant qui s’est écrasé dans le Yucatan) par une baisse de leur diversité. Mais cette présumée raréfaction des espèces n’est observée qu’en Amérique du Nord et ne reflète pas la façon dont ils vivaient dans d’autres zones du globe.
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