Africa-Press – Senegal. Le projet ‘’Voix et leadership des femmes au Sénégal’’ (VLF-Sénégal) a entamé, jeudi, une campagne de plaidoyer et d’IEC (information, éducation, communication) sur les droits des femmes et des filles, a constaté l’APS.
Le Réseau Siggil Jigéen (RSJ) participe à l’exécution de ce projet financé par le gouvernement du Canada pour aider les organisations de femmes de la société civile à ‘’mener des campagnes et des activités de plaidoyer à l’aide d’approches de communication innovantes, en faveur des droits des femmes et des filles’’.
‘’Nous voyons une diversité de violences basées sur le genre, auxquelles les femmes vont face au Sénégal. Il y a même des violences émergentes, que nous voyons de plus en plus. Il y a donc beaucoup à faire pour améliorer la situation au niveau national’’, a expliqué Woré Ndiaye Kandji, la cheffe du projet VLF-Sénégal, lors de son lancement.
‘’Quand on parle de violences émergentes, on fait allusion aux injures sur les réseaux sociaux, qui portent atteinte (…) à la dignité des individus, y compris celle des femmes. Ces violences font partie des raisons pour lesquelles ces femmes ne veulent pas aller au-devant des choses’’, a-t-elle déploré.
Mme Kandji dit souhaiter qu’il y ait des femmes désireuses de ‘’se rendre visibles (…) pour défendre le droit des communautés, afin qu’on puisse leur donner une chance d’occuper des postes ministériels ou d’aller dans les instances internationales’’.
Le projet VLF-Sénégal réunit plus de 25 organisations de femmes dont le RSJ, engagé dans la protection et la promotion des droits des femmes depuis plusieurs années.
‘’C’est la troisième fois que le Canada finance un grand programme au Sénégal pour l’avancement et l’amélioration du statut des femmes’’, a souligné la présidente du Réseau Siggil Jigéen, Safiétou Diop.
‘’Nous nous attendons à ce que des changements radicaux soient apportés, à la fin de la campagne de plaidoyer, à ces trois thématiques, à savoir l’âge légal du mariage, la recherche de la paternité et la représentation des femmes dans les instances de décision’’, a-t-elle précisé.
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