Africa-Press – Senegal. Quelque 297 jeunes diplômés de la région de Thiès ont trouvé un stage d’un an en entreprise, dont une trentaine ont débouché sur une embauche, grâce au projet PASPED financé par l’Union européenne, a t-on appris du directeur de l’Agence régionale de développement (ARD), Omar Faye.
La composante 3 du PASPED, financée à hauteur de 400 millions de FCFA dans la région de Thiès, par l’Union européenne via la coopération italienne, visait à insérer 250 jeunes dans le marché du travail, pour leur montrer qu’il est possible de réussir dans leur pays.
’’On a réussi à insérer à Thiès 297 jeunes diplômés, ce qui va au-delà de l’objectif de départ qui était d’insérer 250 jeunes stagiaires’’, a dit aux journalistes Omar Faye, directeur de l’agence régionale de développement (ARD) de Thiès, jeudi, au terme de la cérémonie de clôture de la composante 3 du projet, à l’auditorium de l’université Iba Der Thiam de Thiès.
Les stagiaires avaient reçu à cette occasion des attestations, et les représentants des entreprises, leur diplôme de participation.
Ces jeunes ont été reçus pour des stages dans 150 entreprises intervenant dans le bâtiment, la pharmacie, le commerce, le solaire, l’hôtellerie, etc., sous l’encadrement de l’ARD.
Les ARD des six régions du pays concernées par ce projet ont signé des conventions avec la coopération italienne et la direction de la microfinance pour le mettre en œuvre.
L’idée du PASPED est de montrer aux jeunes l’importance après les études d’avoir un stage rémunéré, de connaître l’entreprise et mettre à l’épreuve leurs compétences pour développer leur rentabilité et s’insérer dans les entreprises, a expliqué Omar Faye.
Au bout du projet, 35 jeunes ont eu un emploi, 33 entreprises ont promis un CDI à des jeunes stagiaires, 60 entreprises s’engagent à ’’conserver’’ les jeunes diplômés, a détaillé M. Faye. D’autres entendent ’’étudier les voies et moyens de conserver’’ leurs stagiaires.
Pour lui, il est nécessaire dans le cadre de la convention d’aide à l’employeur de voir comment l’Etat peut appuyer financièrement les entreprises qui veulent recruter mais manquent de moyens.
Le projet a commencé par une cartographie des entreprises dans les trois départements de la région, suivie d’une analyse de leurs besoins en ressources humaines, avant de ‘’croiser l’offre et la demande’’, pour insérer les stagiaires, après un appel à candidatures.
Les entreprises qui ont participé ont choisi elles-mêmes leurs stagiaires, selon les profils recherchés.
Un montant de 300 millions FCFA a été injecté par le PASPED dans la rémunération des jeunes, à hauteur de 92.000 FCFA par mois chacun, sur un an.
Du côté des entreprises, certains responsables présents à la cérémonie de clôture de la composante 3 du PASPED ont témoigné de leur satisfaction par rapport à la plus-value apportée dans leur boîte par les stagiaires.
Ils se sont réjouis de l’opportunité qui leur a été offerte de combler leur déficit de personnel pendant une année, et ’’de façon gratuite’’. Ce qui s’est traduit par une réduction de leurs charges de personnel.
Parmi les recommandations formulées, certains chefs d’entreprises ont invité l’Etat à prendre le relais, même après la fin du projet.
Les stagiaires, par la voix de Fatou Bintou Diop, ont apprécié à sa juste valeur la chance qui leur a été accordée d’avoir un stage dans un contexte où ‘’trouver un stage, même non rémunéré est difficile au Sénégal’’.
Le partenaire a accepté le financement d’une deuxième phase, en début 2022 et qui s’attachera à insérer ‘’100 à 150 stagiaires’’, a dit le directeur de l’ARD.
Selon lui, les stagiaires seront payés, cette fois-ci, suivant le barème national des rémunérations catégorielles, en fonction des diplômes et des structures d’accueil.
L’adjoint au gouverneur, Maurice Latyr Dione, qui a présidé la cérémonie, a invité les entreprises à encore collaborer pour le succès de la seconde phase.
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